Description
Lettre autographe signée au citoyen Stampa. Luina di Pozzallo, Lugano, 8 juillet 1872; 4 pages in-8°
Après avoir sollicité l’aide de son camarade italien, Elisée Reclus donne son avis sur la manière d’appréhender le journalise clandestin : « Je profite de la même liberté que vous en écrivant dans ma langue maternelle. Tout d’abord je dois vous remercier du zèle que vous avez mis à vous occuper de mon brave camarade de prison Palma ; je serais fort heureux que les amis d’Italie lui vienne en aide et qu’il ne mourut pas oublié sur la terre d’exil. J’ai à vous demander également une faveur pour un de mes amis, commerçant fugitif et vannier, fabricant de paniers et de corbeilles. Je le trouve fort empêché mais tenant, car il n’a pas d’osier et il ne sait pas si les osiers de Lombardi sont d’un bon usage. Connaissez-vous ces détails et pourriez-vous me renseigner à cet égard. Il s’en suit une série de questions sur le commerce de l’osier en Lombardie, à Milan et Florence mais Elisée Reclus ne veut pas déranger : « s’il ne vous est pas possible d’y répondre sans travail de recherche, je vous en supplie ne répondez pas. Mon opinion n’est nullement faite pour les avantages qu’il y aurait à publier ici au journal socialiste clandestin pour l’Italie. Mon expérience de Français n’est pas en faveur de ce genre de publication ; Dans le pays même, on se désintéresse vite de ce qui vient des exilés, surtout lorsqu’ils sont payés. Or, un journal publié à l’étranger doit toujours coûter plus cher qu’un journal du pays, surtout quand il faut l’introduire clandestinement. Quoiqu’il en soit, la chose peut être tenté, et si, dans cet affaire, je puis vous être de quelque utilité, je suis tout à votre service…»
