Gustave FLAUBERT – Lettre autographe signée

Gustave FLAUBERT (1821 – 1880), choisit de rédiger un roman historique qui se passe à Carthage dans un orient aux saveurs exotiques, sensuelles et emprunte de violence. Salammbô nait dans la douleur, il écrit :  » Je n’en peux plus ! Le siège de Carthage que je termine maintenant m’a achevé. Les machines de guerre me scient le dos ! Je sue du sang, je pisse de l’huile bouillante, je chie des catapultes et je rote des balles de fondeur. Tel est mon état. « 

Description

Lettre autographe signée à l’éditeur Alphonse Lemerre. Croisset, 31 juillet (1879). 1 page in-8°.
Lettre riche de contenu concernant la réédition de Salammbô et l’édition des poésies du défunt ami de Flaubert, Louis Bouilhet : «…Je m’étonne de ne pas recevoir la dernière et l’avant-dernière épreuve de Salammbô – que je n’ai vues qu’une fois. D’où vient ce retard ? Quand faites-vous paraître les deux volumes ? Et les Poésies complètes de Bouilhet ? Où en sommes-nous ? Soyez assez bon de me répondre et recevez une cordiale pognée de main de votre Gus. Flaubert. Croisset, près de Rouen ».

Salammbô parait après Madame Bovary en 1862. Tout comme son précédent roman, Flaubert procède de manière empirique pour élaborer son ouvrage, se déplaçant à Tunis pour se rendre sur le site de Carthage. Il rédige un roman historique sur la guerre des mercenaires dans un orient exotique et violent. Ce soulèvement intervient suite à la cuisante défaite de l’armée carthaginoise face aux romains pour la prise de la Sicile. Cette première guerre punique ayant vidé les caisses du royaume, Carthage ne peut plus payer tous ses soldats. Une partie d’entre eux se révoltent. Le mouvement s’amplifie alors et évolue en une atroce guerre civile.
A la mort de son ami Louis Bouilhet, le 18 juillet 1869, Flaubert perd son plus proche ami et également « son accoucheur, celui qui voyait dans ma pensée plus clairement que moi-même » écrit-il à George Sand. Il se donne comme devoir de faire connaitre l’œuvre littéraire de son ami.