Charles de GAULLE – Lettre signée

Charles de GAULLE (1890 – 1970), président et général français, fondateur du RPF, Rassemblement du Peuple Français, le 14 avril 1947. C’est un parti qui se voulait au-dessus du clivage droite-gauche traditionnel sous la IVème République. Il eut une courte existence, prenant fin en septembre 1955

Description

Lettre dactylographiée signée à Pierre Cohade, délégué départemental du Rassemblement du peuple français dans les Hautes-Pyrénées. 16 mai 1950; 1 page in-4° sur papier en-tête. Joint un carton d’invitation à une réunion du RPF dans les Hautes-Pyrénées en présence du général de Gaulle. Manque angulaire sans atteinte au texte, trace de trombone en haut de page

De Gaulle s’inquiète de la difficulté que rencontre son nouveau parti, le RPF, dans sa communication auprès de nouveaux adhérents : «Vous savez quelles difficultés rencontre notre propagande dans l’état actuel de la presse et de la radio. Cela nous impose d’assurer à notre hebdomadaire « le Rassemblement » une beaucoup plus large diffusion et, avant tout, un beaucoup plus grand nombre d’abonnements. Par là même, d’ailleurs, il nous serait possible d’améliorer sa qualité. Or, je constate que, dans le département où vous assurez notre délégation, les abonnés au « Rassemblement » ne sont qu’au nombre de 28. C’est un résultat hors de toute proportion avec ce qui est indispensable et aussi, d’ailleurs, avec la force réelle de notre mouvement dans les Hautes-Pyrénées. C’est pourquoi je vous invite, Mon cher Cohade, à entreprendre immédiatement l’effort nécessaire pour recruter de nouveaux abonnés. Je compte qu’avant le 1er août, vous aurez obtenu qu’il y ait pour les Hautes-Pyrénées au moins 60 abonnements au « Rassemblement » et j’attends à cette date une lettre de vous me précisant les résultats que vous aurez atteints… »

En juillet 1952 le RPF est irrémédiablement affaibli par la défection de 72 députés. Le parti se divise entre les loyalistes qui fondent l’Union des Républicains d’Action Sociale et les autres qui rejoignent l’Action Républicaine et Sociale. En 1953, aux élections municipales, le RPF perd la moitié de ses suffrages. Ces élections annoncent la fin prochaine de la IVème République.