Le Cardinal FESCH – Lettre autographe signée

Joseph FESCH (1763 – 1839), cardinal-prêtre, archevêque de Lyon, oncle de Napoléon Bonaparte par sa mère Laetizia qui était sa demi-sœur. En tant que membre de la famille Bonaparte, il s’impliqua dans la succession de l’empereur en défendant les intérêt des héritiers Bonaparte comme évoqué dans cette lettre à son neveu Joseph, aîné de la fratrie.

Description

Lettre autographe signée à son neveu Joseph BONAPARTE. Rome 2 janvier 1834 ; 2 pages in-8°. Lettre en italien

Lettre à propos de la succession de l’Empereur suite à sa mort à Sainte-Hélène le 5 mai 1821. Il transmet le souhait de Madame Laetizia Bonaparte, mère de Napoléon, que les dispositions de l’Empereur soient exécutées sans procès ni transaction avec le banquier Jacques Laffitte, liquidateur de la succession de l’empereur, auprès de qui Napoléon avait fait un dépôt d’argent avant son départ pour Sainte-Hélène.
Jacques Laffitte prit à sa charge une part financière importante à la chute de l’empire en réglant sur ses deniers personnels les arriérés de la solde de l’armée impériale. Il prêta et garantit la contribution de guerre exigée par la Prusse et empêcha un nouveau crack financier à la bourse de Paris. A la chute de l’empire, la maison du cardinal Fesch à Rome servait de point de rencontre entre les Bonaparte exilés. Joseph, aîné des Bonaparte, roi d’Espagne sous l’empire de 1808 à 1813, s’était quant à lui exilé aux Etats-Unis. De retour en Europe il s’installa à Londres à la mort de son neveu, l’aiglon, survenue le 2 juillet 1832, il devint par voie de succession le premier héritier au trône impérial. Il regroupa des membres de sa famille composée de neveux et de son frère Louis, tenta de restaurer la lignée impériale mais rien n’aboutit, il décida de s’en retourner aux Etats-Unis. Il écrivit à son oncle, le cardinal Fesch, que son séjour en Angleterre ne lui avait apporté que « déboires, reproches indirects, procès, propos injurieux ».