LOUIS XVIII – Lettre autographe signée

LOUIS XVIII (1755 – 1824), roi de France, frère cadet de Louis XVI, il passa l’essentiel de sa vie en exil, après un premier retour au trône de France le 6 avril 1814à cinquante huit ans, il dût à nouveau fuir un an après au retour de Napoléon 1er de l’île d’Elbe, le 8 juillet 1815, pour enfin reprendre sa place le 8 juillet 1815 jusqu’à sa mort le 16 septembre 1824.

Description

Lettre autographe signée « à mon cher duc ». Gosfield 6 avril 1808 ; 1 page in-4°.

Louis XVIII arrange les conditions diplomatiques dans lesquelles doit se faire le départ de son neveu pour rejoindre sa femme : « Mon neveu, mon cher Duc, porte cette lettre en Suède, vous ne serez pas surpris de l’impatience qui l’y conduit, mais il ne faut pas que ce sentiment si naturel renverse les arrangemens déjà faits. J’espère que lorsqu’il arrivera, tout sera déjà convenu entre le Roi de Suède et l’Empereur de Russie pour le départ de la Reine, de ma nièce (…) Alors si c’est le Roi de Suède qui se charge du transport, je serai fort aise qu’il permette à mon neveu de s’embarquer par la frégate destinée à conduire les Princesses. Si c’est la Russie qui fait se transport et que le Roi de Suède venisse bien donner à mon neveu un bâtiment sous pavillon parlementaire pour aller au devant de sa femme, avec l’expresse condition qu’il ne mettra pas le pied sur terre Russe, je serai fort sensible à cette marque de bonté. Mais si l’accord entre les deux Puissances n’est pas encore fait, il faudra de nécessité que mon neveu attende en Suède qu’il le soit, car s’il partait trop tôt, il pourrait en résulter des conséquences très fâcheuses. En un mot, ce voyage est une chose particulière qui ne doit en rien altérer les instructions que je vous ai envoyées au commencement de Mars. Je joins ici copie de ma lettre au Roi de Suède, dont mon neveu est porteur, vous y verrez que je me réfère à vous pour tous les détails cy-dessus, par conséquent c’est à vous à faire que tout se passe conformément à mes instructions. Adieu Muchacho mi muy querido, vous connaissez mon amitié pour vous… »

Pendant toute la durée de l’empire Louis XVIII passe son exil en Angleterre, d’abord à Gosfield, puis au château de Hartwell, près de Londres, pensionné par le roi Georges III ainsi que par le tsar Alexandre.