Breton André

André Breton nait à Tinchebray le 29 février 1896. Il suit une scolarité sans histoire qui développe en lui une sensibilité littéraire et philosophique. Il envoie ses premiers poèmes inspirés de Mallarmé à la revue La Phalange en 1914. L’année suivante, il est envoyé sur le front à Pontivy, la guerre développe en lui un fort ressentiment anti nationaliste. Il découvre la psychoanalyse de Freud et s’intéresse de prêt aux déficiences psychopathologiques. En 1917 il fait la connaissance d’Apollinaire, Aragon, Reverdy et découvre avec une vive émotion « Les chants de Maldoror » de Lautréamont. En février 1919, il créait la Revue littéraire avec Aragon et Soupault. Ils expérimentent l’écriture automatique dans les champs magnétiques rédigé en mai et juin de la même année. Il veut tuer l’art en faisant table rase du passé, pour cela, il organise des manifestations dadas avec la complicité de Tzara et Picabia, mais il s’en désolidarise rapidement voulant aller plus loin. Il expérimente un temps les champs hypnotiques. Le 15 octobre 1924 parait le « Manifeste du surréalisme » et le 1er décembre le premier numéro de la Révolution surréaliste. Breton prend un tournant politique radicale qui l’amène au communisme. « Nadja », récit autobiographique en trois parties rédigé en 1927, est inspiré de sa rencontre avec Léona Delcourt et de sa relation passionnelle avec Suzanne Muzard. Après un passage à vide laissé par cet amour malheureux, Breton relance le mouvement par le second manifeste du surréalisme rédigé en décembre 1929, ceci lui permet de donner un virage politique au mouvement artistique mais son adhésion au parti communiste se délie rapidement. Ce second manifeste amène un clivage au sein du groupe. En 1938 il organise la première exposition internationale du surréalisme à Paris. Durant la seconde guerre mondiale, il part s’exiler à New York où sont présents de nombreux intellectuels ayant fuis le nazisme, dont Marcel Duchamp, avec qui il fonde la revue VVV. De retour en France à la fin de la guerre, Breton souhaite relancer les activités surréalistes mais il doit affronter pour cela de nombreuses polémiques. Il s’intéresse un temps à l’Art Brut, critique l’obscurantisme stalinien. Il participe à de nombreux autres projets avant que la mort ne le surprenne le 27 septembre 1966.