Fouquier-Tinville Antoine-Quentin

Antoine Quentin Fouquier de Tinville, dit Antoine Fouquier-Tinville, nait à Herouël le 10 juin 1746 dans une famille paysanne aisée. Il étudie le droit à Paris et achète une charge de procureur au Châtelet où il exerce de 1773 à 1783. Il doit abandonner sa charge pour mauvaise conduite. Il obtient un emploi de commis dans les bureaux de la lieutenance générale de police. Quand la révolution éclate il y prend part notamment en participant aux évènements du 14 juillet. Il est nommé directeur puis substitut du jury d’accusation du tribunal criminel de Paris le 10 mars 1793, par Danton et Robespierre. Il loge au Palais de justice et durant dix-sept mois, il condamne à mort plus de deux mille personnes. Chaque soir il rend compte au Comité de salut public des procès jugés. Il refuse généralement d’accorder la parole aux accusés, il propose même de monter une guillotine dans la salle du tribunal. Il requière la peine de mort à la reine Marie-Antoinette puis ce sera au tour de Philippe Égalité, des vingt-deux députés girondins, Hébert, Danton et Camille Desmoulins. Il ira même jusqu’à désigner son maître Robespierre qui sera exécuté sans procès le 10 thermidor. Il est arrêté à son tour le 14 thermidor. Sn procès dure quarante et un jours. Il lui reproche sa frénésie de condamnations, mais il se défend : « Je n’ai été que la hache de la Convention ; punit-on une hache ? ». Il est condamné à mort le 6 mai 1795 et exécuté le lendemain en même temps que le président du Tribunal, Hermann, et neuf autres juges ou jurés du Tribunal révolutionnaire.