Gaulle Charles de

Charles de Gaulle nait à Lille le 22 novembre 1890 dans une famille catholique, son père est professeur de lettres et d’histoire. Il se destine très tôt à une carrière militaire, en intégrant l’école de Saint Cyr en 1908. A la déclaration de la guerre, le 2 août 1914, le lieutenant de Gaulle rejoint les armées du Nord-Est. Il est fait prisonnier par les allemands, il tente de s’évader mais en vain. Il ne retrouve sa liberté qu’à l’armistice, le 11 novembre 1918. Il est un temps envoyé en Pologne, à son retour il se marie avec Yvonne Vendroux en 1921. Durant l’entre deux guerres il s’implique dans les affaires de l’état en prenant le poste de secrétariat général de la défense nationale à Paris. Il réfléchit aux relations entre le politique et l’armée, il nait de cette réflexion deux livres majeurs : Le fil de l’épée et Vers l’armée de métier. Lors de la déclaration de guerre de la France et l’Angleterre à l’Allemagne le 3 septembre 1939, il est nommé commandant par intérim des chars de la 5e armée, puis général le 1er juin 1940. Quelques jours plus tard il prend le poste de sous-secrétaire d’état à la défense nationale et à la guerre au sein du gouvernement de Paul Reynaud. Mais le 16 juin Reynaud démissionne et est remplacé par le maréchal Pétain qui demande l’armistice. Le 17 juin il part pour Londres afin de poursuivre la guerre. Il lance son célèbre appel à la résistance sur les ondes de la BBC, le 18 juin. En août, il est déchu de sa nationalité française et condamné à mort par contumace. Depuis Londres, il organise les forces françaises libres. Il crée un gouvernement français en exil, le comité français de la libération nationale. Il charge Jean Moulin d’organiser en France le comité national de la résistance. Après le débarquement en Normandie, le 6 juin 1944, il obtient de américains de libérer en priorité Paris. Après la libération de la France, il devient président du gouvernement provisoire dont il démissionne le 20 janvier 1946, suite à des désaccords avec l’assemblée constituante.  Dans son discours de Bayeux, il donne les grandes lignes de la cinquième république avec un exécutif fort, mais il n’est pas entendu par les électeurs. Il entre dans l’opposition et crée le RPF, son but étant de réformer les institutions. Mais le RPF ne prend pas et de Gaulle le met en sommeil à partir de 1953. Il entame une traversée du désert jusqu’à ce qu’il soit appelé comme homme providentiel par le président René Coty le 29 mai 1958 pour résoudre le conflit algérien. Il devient ainsi le dernier président du conseil de la IVe République. Il soumet au peuple français une nouvelle constitution avec un exécutif fort par referendum le 28 septembre 1958, qui est approuvé à une large majorité.  Le 21 décembre, il est élu président de la république au suffrage universel indirect. En 1961 il donne l’autonomie à l’Algérie par voie référendaire. L’année suivante il instaure le suffrage universel direct pour l’élection du président de la république. Il dote la France de la bombe atomique pour garantir son indépendance. En 1966 il se retire de l’OTAN refusant la tutelle américaine, il souhaite que la France s’affranchisse de l’hégémonie des deux blocs. Il fonde avec l’Allemagne la communauté économique européenne. En 1965 il est réélu président de la république. La fin des années 60 marque un tournant, malgré la croissance économique, un mouvement social naît par une révolte des étudiants qui est récupérée politiquement pour finir par une paralysie totale du pays, le pouvoir est ébranlé. De Gaulle prend ses distances avec la France le 29 mai 1968. Il décide de dissoudre l’assemblée nationale à son retour. Le 27 avril 1969, il soumet aux français un projet sur la régionalisation et la réforme du sénat qui est rejeté, il en prend acte et remet sa démission. Il se retire à Colombey-les-Deux-Églises pour achever ses mémoires. Il meurt, le 9 novembre 1970.