Hergé

Hergé, de son vrai nom Georges Rémy, nait le 22 mai 1907 à Etterbeek en Belgique. C’est un jeune garçon rêveur, qui préfère griffonner des dessins que de suivre la classe avec attention, il est durablement marqué par ses années de scoutisme. A la fin de ses études, il trouve un emploi au journal le Vingtième Siècle, il publie en parallèle pour la revue du Boy-Scout des planches de gags. Au sein du Vingtième Siècle, on lui confie la responsabilité du nouveau supplément hebdomadaire destiné à la jeunesse pour agrandir le nombre de lecteurs : Le Petit Vingtième. Il y fait quelques publications non concluantes. A la fin des années 20, il découvre la bande dessinée américaines qui commence à s’exporter en Europe. Il en adopte les codes en introduisant la bulle de parole au lieu du texte en bas de page. En 1928, Hergé reprend le personnage de Totor, qu’il avait abandonné, l’accompagne d’un fox-terrier et lui donne le métier de reporter, il en profite pour lui donner un nouveau nom : Tintin.  Le 10 janvier 1929, Tintin fait son apparition dans Le Petit Vingtième. Suivant les directives du journal profondément anti-communiste, Tintin part faire un reportage en URSS. Le 23 janvier 1930, il crée deux nouveaux personnages Quick et Flupke. Tintin devient très populaire auprès de la jeunesse. Le 5 juin 1930, Hergé envoie son célèbre reporter au Congo belge dans les colonnes du Petit Vingtième, puis l’année d’après, il s’en va combattre la mafia de Chicago dans Tintin en Amérique. Suivent Tintin et les cigares du pharaon. La rupture dans l’œuvre d’Hergé, survient à la rencontre de Tchang Tchong-Jen, jeune chinois étudiant, à l’Académie des beaux-arts de Bruxelles, qui lui ouvre les yeux sur la réalité du peuple chinois. Cette mine d’information lui sert pour élaborer son album le plus abouti, Le lotus bleu, qui sort en 1935. Dorénavant, Hergé se documente avec méticulosité avant d’aborder une nouvelle aventure de son reporter. Il repart par la suite, sur une histoire plus rocambolesque avec L’oreille cassée. En 1937 il publie L’île noire, puis Le sceptre d’Ottokar en 1938, qui annonce l’anschluss de l’Allemagne avec l’Autriche. En 1939, La Belgique est annexée par l’Allemagne, la situation d’Hergé se précarise, le Vingtième Siècle cesse de paraître le 8 mai 1940. Il accepte un post au quotidien le Soir. Le 17 octobre commence à paraître, dans le premier numéro du Soir-Jeunesse, Le Crabe aux pinces d’or. Le 11 juin 1942 Hergé diffuse les premières pages du Secret de la licorne dans le Soir. A la libération, une purge est faite dans les milieux journalistiques, Hergé est arrêté par quatre fois et passe une nuit en prison. Mais sa célébrité et son œuvre destinée à la jeunesse, lui évite d’autres ennuis. Entre 1944 et 1946, il retravaille ses anciens albums en modernisant le trait, la ligne claire est lancée. En 1946, Leblanc fonde, Le Journal de Tintin, Hergé devient le directeur artistique. Les Sept boules de cristal et Le temple du soleil font leur entrée dans le journal. En 1950, Hergé se lance dans un projet qui lui tient à cœur, envoyer son héros et ses amis sur la lune, il fonde pour cela Les studios Hergé. En 1955, L’Affaire Tournesol, donne un rendu réaliste de la guerre froide. Sortent au cours des années 50 Cock en stock, Vol 714 pour Sydney, et son tout dernier album en 1962, Les bijoux de la Castafiore. En 1979, son état de santé se dégrade, Tintin et l’Alph-Art progresse lentement, malgré son épuisement. Il meurt le 3 mars 1983, à l’âge de 75 ans, sans avoir pu achever les dernières aventures de Tintin.