Description
Poème autographe signé intitulé « De profundis clamavi ad te ». 31 décembre, 10h du soir ; 1 page in-8°.
Joli poème de quatre quatrains tirés de la pièce dramatique Urbain Grandier en cinq actes d’Alexandre Dumas, qu’il composa en collaboration avec son complice Auguste Maquet. La pièce est jouée au Théâtre-Historique le 30 mars 1850. Urbain Grandier est une libre adaptation que fait Alexandre Dumas de la vie dramatique du prêtre éponyme de la petite ville de Loudun qui fut accusé d’actes de sorcellerie et condamné au bûché par Richelieu.
Le poème ici se situe au IIIème tableau, scène I, où le prêtre veille le corps d’Ursule.
« J’ai du plus profond de l’abîme
Les bras tordus par la douleur
Crié vers mon maître sublime
Pitié pour nous pitié seigneur
Pitié pour l’enfant éphémère
Dont l’œil si limpide et si doux
Ferme sur le sein de sa mère
N’a rien connu pas même vous
Pitié pour le vieillard qui doute
Sous le fardeau des ans pitié
Et qui vers la fin de la route
Même vous – a tout oublié.
Pitié surtout au solitaire
Qui reste le dernier des deux.
L’exile que garde la terre
Seigneur est le plus malheureux… »