Alphonse de LAMARTINE – Lettre autographe signée

Alphonse de LAMARTINE (1790 – 1869), écrivain et homme politique français, il échoue à la députation et part en Orient pour un voyage initiatique qui l’emmène en Grèce, au Liban et sur les lieux saints du Christianisme. Son engagement politique est imprégné de la défense des peuples et de la liberté.

Description

Lettre autographe signée à son « cher camarade ». Saint-Point, 19 septembre 1840 ; 4 pages in-8° sur papier monogrammé.
Belle lettre politique où se révèle Lamartine le défenseur des libertés, qui veut faire table rase du passé napoléonien : « Bravo ! Voilà une belle lettre politique et un beau discours. Il faut venir combattre quand on a en main de ces armes là et dans la poitrine de ces cœurs là. (…). Quand au plan je vous défie de sortir de la protection des Cabacés et de la Syrie pour la France. Rhodes et Chypre en sont. Candie non. Vous y serez prisonnier, c’est une souricière maritime. Quant à la politique négative qui refuse aux Anglais ce qui leur est indispensable, non non politique arriérée ! Politique fausse. (…) au lieu du concours mutuel. C’est la guerre dans la paix. Mauvais pour tout le monde. Détestable aux yeux de Dieu ou bien et du mieux pour tous. Voilà la politique de l’évangile et la vôtre. Au reste vous êtes le dernier à qui l’on dise un mot parce que je tiens fortement à vous. Je suis malade et enveloppé dans mon manteau au fond des montagnes qui ne valent pas les votre. Mais je vous assure comme une très belle âme que Dante rencontre en enfer au milieu des damnés. Je parle de l’enfer des imbéciles du gouvernement représentatif. Adieu encore et amitié toujours (…) »

Lamartine ne commence sa carrière politique qu’après la Monarchie de Juillet 1830 mais il échoue à la députation et part en Orient pour un voyage initiatique qui l’emmène en Grèce, au Liban et sur les lieux saints du Christianisme. De ces voyages en sort un livre « Voyage d’Orient » marqué également par la mort de sa fille Julia. Il est un farouche défenseur de la liberté des peuples. A l’occasion du retour des cendres de Napoléon, Discours à la Chambre, 26 mai 1840 Lamartine déclare : « Je ne me prosterne pas devant cette mémoire ; je ne suis pas de cette religion napoléonienne, de ce culte de la force que l’on veut substituer dans l’esprit de la nation à la religion sérieuse de la liberté. ».