Joseph JOFFRE – Copie lettre manuscrite 1914 – Première guerre mondiale

Joseph JOFFRE (1852 – 1931), maréchal de France. Le 2 août 1914 il prend le commandement des armées du Nord et du Nord-Est. Après avoir perdu la bataille des frontières, il redresse la situation en donnant son ordre de retraite, qui évite l’encerclement et permet de concentrer de nouvelles forces au nord de Paris en vue de lancer une contre-offensive. Cette stratégie aboutit à la victoire des Franco-Britanniques à la bataille de la Marne les 6 et 13 septembre. Il arrête une nouvelle fois les allemands dans sa tentative de course à la mer, puis, avec patience et énergie, conduit la guerre d’usure. En 1915 il est nommé généralissime des armées françaises

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Description

Copie manuscrite d’une lettre du général commandant en chef Joffre à Monsieur le général commandant l’armée à…. Du grand quartier général le 23 octobre 1914 ; 1 page 1/3 in-4 sur papier en-tête « Grand Quartier Général de l’Est Etat Major 1er Bureau n°5894 ».

Note du général Joffre à l’encontre des unités sur les sanctions encourues quant à la présence des femmes et famille des soldats sur le front : « Par note N°8052 du 30 septembre, j’ai interdit aux militaires de tout grade de faire venir leur femme ou leur famille auprès d’eux et j’ai prescrit de punir sévèrement toute infraction à cette règle. D’autre part, en exécution de mes circulaires des 12 octobre et 15 septembre derniers, il a été établi en arrière de la zône des opérations des armées une ligne de démarcation que les voyageurs venant de l’arrière ne sont admis à franchir qu’avec autorisation. Or, on constate encore fréquemment dans certains cantonnements des troupes ou dans le voisinage de ces cantonnements la présence de femmes qui sont venues rejoindre des militaires. Il est nécessaire de prendre des mesures pour faire cesser cet état de choses. Il faut que la surveillance exercée dans les gares de démarcation de la zône des opérations soit réelle et que des sanctions soient prises s’il est constaté que ces zones ont été franchies sans autorisation. En outre la gendarmerie des armées et celle du territoire devront exercer dans les gares de la zône des opérations et sur les routes le contrôle nécessaire pour ne laisser circuler que les personnes munies de saufs-conduite et autorisations exigés. Les femmes ou les parents qui se trouveraient auprès des militaires ou qui seraient venus pour les voir (exception faite naturellement pour les personnes qui se trouveraient dans la localité de leur garnison ou de leur domicile habituel) doivent immédiatement être dirigés vers l’intérieur. Je vous prie de veiller à la stricte observation de ces prescriptions J. Joffre »