Louis ARAGON – Lettre autographe signée

Louis ARAGON (1897 – 1982), écrivain et résistant français. le poète résistant s’investit sans relâche pour la paix après le traumatisme qu’a laissé la guerre et ses horreurs

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Description

Lettre autographe signée à l’écrivain Jean Cayrol. (11 juin 1946 cachet postal) ; 1 page in-4° sur papier en-tête « La pensée française au service de la paix ». Avec enveloppe

Aragon organise la prise de parole au nom des déportés, de l’écrivain et ancien déporté Jean Cayrol, lors du congrès de La pensée française au service de la paix : « Cher J.C. Je vous attends. Voici le permis à 40%, nous vous rembourserons 50% d’autre part. Je compte donc que vous prenez la parole : cinq pages dactylographiées, dix minutes, comme tout le monde. Vous serez deux (l’autre est Martin Chauffier) à parler pour les déportés. Venez me voir dès votre arrivée (33 rue St André des Arts, Odéon 72-61) pour que nous voyions comment cela s’arrange… »

Le congrès de La pensée française au service de la paix, qui se tient du 27 au 30 juin 1946, réunit des commissions de scientifiques, intellectuels et artistes dont le but est de travailler sur des résolutions pacifistes à l’échelle internationale pour le maintien de la paix dans le monde. L’intervention de Paul Eluard pour qui  » la poésie se confondra demain pour tous les hommes avec l’amour de la vie comme elle se confondait hier avec l’amour de la liberté « , est particulièrement remarqué. Louis Aragon demande quant à lui, de nos écrivains, des œuvres à la taille du génie de notre peuple, de ses héros et de ses bâtisseurs.

Jean Cayrol (1910 – 2005) écrivain et éditeur, s’engage dans la résistance durant la guerre. Il est arrêté sur dénonciation en 1942 et déporté au camp de concentration de Mauthausen-Gusen. A la sortie de la guerre il publie « Chant funèbre à la mémoire du Révérend Père Jacques », qu’il connut au camp de concentration, arrêté pour avoir caché des enfants juifs et des résistants dans son collège. Il obtient le prix Renaudot en 1947 pour son roman « Je vivrai l’amour des autres », le grand prix littéraire de Monaco en 1968, membre de l’Académie française de 1973 à 1995. Homme discret, il découvre de jeunes talents qu’il prend le risque de publier comme Philippe Sollers ou Erik Orsenna.

Louis Martin Chauffier (1894 – 1980), journaliste et écrivain, entre en résistance en 1940. Il devient rédacteur en chef d’un des plus importants journaux clandestins « Libération » du mouvement de résistance Libération-Sud. Il est arrêté puis déporté aux camps de Neuengamme et de Bergen-Belsen. A la sortie de la guerre, il est délégué à l’assemblée consultative provisoire et directeur littéraire de Libération.

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