NAPOLEON 1er – Lettre signée

NAPOLEON Ier (Napoléon Bonaparte) (1769 – 1821), empereur des français. Après le désastre de la retraite de Russie, Napoléon doit faire face à un défi de taille, la réorganisation de la Grande armée et du matériel militaire.

Description

Lettre signée « Nap », rédigée par le baron Fain, au ministre de la guerre le duc de Feltre. Paris, 25 février 1813 ; 2 pages in-4°, avec billet d’accusé de réception épinglé.

Lettre concernant les problèmes d’approvisionnement en poudre à canon dans l’Est de l’Empire. Napoléon dresse un état des lieus des dépôts et donne une nouvelle répartition : « Je reçois votre rapport du 23 février, bureau de l’artillerie. J’approuve que vous portiez vos commandes de prendre au maximum de tout ce que peuvent fournir nos fabriques. Vous tirez de Béfore 20,000 K de poudre ; de sorte qu’il n’en restera plus que 11,000. Il vaudrait mieux n’en retirer que 10,000, et prendre les 10,000 autres à Auxonne. Il n’y a à Besançon que 4,000 K cette situation est intolérable. Faites partir d’Auxonne 10,000 K pour Besançon, ce qui fera dans cette dernière place 14,000 K. Je vois avec peine qu’il ne vous restera à Metz que 90,000 K de poudre : il en faudrait toujours 400,000 dans cette place. Tirez ces 400,000 de nos fabriques. Il en faudrait également avoir 100,000 au moins à Besançon. Tirez ce qui manque des fabriques voisines d’Auxonne et de Dijon. Vous n’avez que 5000 K à Vanlo [Venlo au Pays-Bas] ; cela est encore intolérable ; il en faut au moins 30,000. D’après votre état, il ne restera à Maestricht que 60,000 K ; que 40 à Juliers que 20 à Charlemont ; tout cela est bien peu de chose. Je pense donc que vous devez diriger de la Hollande, de la Flandre française et des fabriques un supplément de poudre sur cette frontière ; de manière que Vanlo, Maestricht, Juliers, Charlemont et Grave se trouvent avoir un approvisionnement raisonnable, et qu’il y ait eu outre un grand dépôt de poudre à Metz (…) »

Après l’hécatombe de la Grande Armée en Russie, Napoléon doit faire face à un défi de taille : la réorganisation de son armée et du matériel militaire. Mais de cette dernière, il n’en dispose qu’en quantité limitée, notamment du matériel de transport, mais aussi de la poudre à canon, des balles et surtout des animaux de transport et des chevaux.