Pierre Bonnard nait le 3 octobre 1867 à Fontenay-aux-Roses. Il est issu d’un milieu bourgeois suivant une scolarité sans heurt jusqu’au droit mais passant son temps libre à dessiner. Ses premières toiles ont été réalisées à vingt ans. Séduit par la vie de bohème que lui propose la peinture, il s’inscrit aux beaux-arts, se lie d’amitié avec Edouard Vuillard, mais est davantage séduit pas les cours de l’académie Julian où il côtoie notamment Maurice Denis et Paul Sérusier. Il participe à la création du mouvement Nabi, en référence à Paul Gauguin, qui s’apparente au symbolisme, la forme passant par la couleur. Bonnard est influencé par l’art japonais très en vogue au milieu du XIXème siècle. Il participe chaque année au salon des indépendants. Il est curieux de toutes les techniques d’illustration, il se lance dans la production d’affiches, sous l’œil admiratif de Toulouse Lautrec et dans la lithographie. En 1895 il se détourne des nabis pour épouser le postimpressionnisme. A la fin du siècle, Bonnard cherche un second souffle en voyageant en Europe, au Maghreb, fréquentant les musées. C’est à partir de l’année 1904 qu’il découvre la Côte d’azur et ses couleurs chaudes, sa palette se transforme. Il partage désormais sa vie entre Paris, la Normandie et la Côte d’azur. Les années qui suivent sont celles de la consécration de son art. Il est reconnu outre atlantique, en exposant en 1930 au Museum of Modern Art à New York. Les dernières années de sa vie sont une succession de deuil de ses amis et de sa femme et ancien modèle Marthe. Il s’éteint le 23 janvier 1947 chez lui au Cannet.