Albert Camus. Le thème de l’absurdité de l’existence est le point de départ de sa pensée, et seule la révolte peut constituer une réponse à l’absurde. Il nait le 7 novembre 1913 à Mondovi en Algérie. Orphelin de père, un an après sa naissance, il est élevé avec son frère par sa mère, analphabète, et sa grand-mère. Il est très proche de son oncle Gustave, anarchiste et homme de culture, qui l’initie à la lecture. Brillant élève, il obtient un diplôme d’études supérieures en Lettres, section philosophie. En 1935 il adhère au parti communiste algérien, proche de ses idéaux anticolonialistes, il en est exclu en 1937 pour divergence d’opinions. Il fait ses débuts dans le journalisme. En 1940 il s’installe à Paris avec sa seconde épouse et devient secrétaire de rédaction à Paris-Soir, Malraux le remarque, il publie « L’Etranger » en 1942 en même temps que l’essai « Le mythe de Sisyphe ». En 1943 il prend la direction de Combat et devient lecteur chez Gallimard. Il se lie d’amitié avec Jean-Paul Sartre. Il est le seul intellectuel à dénoncer l’attaque atomique sur Hiroshima. En 1947, il publie « La Peste » qui est un succès littéraire. Il dénonce l’expansionnisme soviétique, la publication de « Lhomme révolté » en 1951 marque sa rupture définitive avec le régime communiste et Jean-Paul Sartre. En 1956 il publie « La Chute » s’en prenant à la philosophie Existentialiste. Très proche des idées de Simone Weil, il publie ses œuvres à titre posthume. Il appelle à une solution équitable au conflit algérien, ce qui lui vaut une haine des deux camps. Il s’affiche contre l’indépendance de l’Algérie. Le 16 octobre 1958 il reçoit le Prix Nobel de littérature qui lui permet de s’acheter une maison à Lourmarin et de financier son projet théâtrale « les Possédés ». Albert Camus meurt d’un accident de la route le 4 janvier 1960 à l’âge de 47 ans.