Jean Cocteau nait le 5 juillet 1889 à Maisons-Laffitte. Dernier né de trois enfants d’une famille bourgeoise, son père se suicide alors qu’il n’a que neuf ans, il en est durablement marqué. Elève médiocre il échoue deux fois au baccalauréat, il écrit ses premiers poèmes et publie son premier recueil, « La lampe d’Aladin », à compte d’auteur en 1909. Sa rencontre avec Serge de Diaghilev, le maître des ballets russes, crée en lui une rupture artistique, il travaille sur des ballets avec la collaboration de Picasso et Satie. Ses rencontres l’amènent à collaborer au mouvement dada. En 1918 Max Jacob lui présente le jeune Raymond Radiguet, c’est le coup de foudre. Il le prend sous sa houlette, l’introduit dans les milieux littéraires. Sa mort soudaine en 1923 plonge Cocteau dans le désespoir. Il est en proie à l’opium, « Les enfants terrible », publié en 1929 est écrit au cours d’un difficile sevrage. Durant toute sa vie il devra faire face à ce démon. Dans les années 1930 il noue une liaison avec la princesse Nathalie Paley, c’est une relation houleuse qui aboutit à une fausse couche. Il entretient plusieurs relations avec des hommes dont Jean Marais. En 1940 sa pièce « Le bel indifférent » est un immense succès, il collabore avec Picasso et Coco Chanel sur plusieurs projets. Durant la seconde guerre mondiale il entretient une position ambigüe avec l’occupant nazi. A la sortie de la guerre, il rencontre plusieurs succès dont notamment ses films « La belle et la bête », avec Jean Marais en 1946, et « Le testament d’Orphée » en 1960. I meurt le 11 octobre 1963 chez lui à Milly-la-Forêt, le lendemain de la mort de son amie Edith Piaf.