Jacques-Louis David nait le 30 août 1748 à Paris dans une famille bourgeoise. Son père meurt à l’âge de trente ans, son éducation est confiée à son frère. Voyant ses prédispositions au dessin il est inscrit à l’Académie de Saint-Luc, il est mis en relation avec François Boucher qui le prend comme élève. Il s’inscrit à l’Académie royale en 1766. Il concourt plusieurs fois au Grand prix de Rome sans succès. Il en garde une aigreur qui le poussera à l’abolir sous la Révolution. Il finit pourtant en 1774 par le remporter ce qui lui permet de séjourner pendant quatre ans au palais Mancini. De retour à Paris à la fin de l’année 1780 il termine son Bélisaire afin de pouvoir recevoir son agrément à l’Académie royale de peinture et de sculpture. Il se marie en 1782, la dote amenée par son épouse lui permet d’ouvrir son atelier, il y donne ses premiers enseignements. Il est reçu comme membre de l’Académie royale le 23 août 1783. David entreprend alors une peinture historique inspirée du thème du combat des Horaces et des Curiaces. Ce sera le Serment de Horaces qui connaitra un immense succès et qui le désigne comme chef de fil de la nouvelle école, le Néo-classicisme, qui ne porte pas encore son nom. Les succès du peintre comme artiste établi et reconnu par ses pairs, comme portraitiste de la haute société de son temps et comme professeur, l’exposent cependant aux jalousies de l’Académie royale. David fréquente depuis 1786 le milieu des aristocrates libéraux. En septembre 1789 il prend la tête des académiciens dissidents et demande la fin des privilèges de l’Académie royale. Il a pour projet de commémorer le serment du jeu de paume en 1790 mais faute de fonds son projet ne voit finalement pas le jour. En 1790, il prend la tête de la Commune des arts, issue du mouvement des Académiciens dissidents et obtient la fin du contrôle du salon par l’Académie royale de peinture et de sculpture. A partir de 1791 il prend une part active aux évènements révolutionnaires, sa femme en désaccord avec lui se retire au couvent. IL demande la déchéance du roi Louis XVI. En 1792 il se radicalise en soutenant notamment Marat. En octobre, il est chargé de l’organisation des fêtes civiques et révolutionnaires, ainsi que de la propagande. En janvier 1793 il vote la mort du roi ce qui provoque le divorce d’avec sa femme. Suite à l’assassina de Marat, le 13 juillet 1793, la Convention lui commande un tableau commémoratif de l’évènement, Marat assassiné est le tableau le plus célèbre et emblématique de sa période révolutionnaire. Il devient président du club des jacobins, secrétaire de la Convention, membre du Comité de sûreté générale et président de la section des interrogatoires. En 1794, David est nommé président de la Convention, fonction qu’il occupe du 5 au 21 janvier. Le 8 juin, il organise la cérémonie de l’Être suprême dont il dessine les chars du cortège et les éléments de la cérémonie. Malgré son indéfectible soutien à Robespierre il échappe de peu à l’emprisonnement et à l’échafaud étant absent à la Convention le 9 thermidor, pour autant il n’échappe pas à un interrogatoire pendant lequel il se défend maladroitement, il est incarcéré pour un temps mais finit par ressortir faute de charges suffisantes contre lui. La chute de Robespierre met un terme définitif à son action politique. Son admiration pour le jeune général Napoléon Bonaparte lui vaut de devenir peintre officiel. Il peint son premier tableau d’importance, Bonaparte franchissant le Grand-Saint-Bernard, qui servira d’outil de propagande pour le premier consul. Le 18 décembre 1803, David est nommé chevalier de la Légion d’honneur. Il réalise Le Sacre de Napoléon en trois ans, présenté au salon de 1808 à l’issu duquel Napoléon le fait chevalier de la légion d’honneur. Il s’éloigne par la suite de la cour et se consacre à la peinture antique. Pendant les Cent jours il est élevé à la dignité de commandeur de la légion d’honneur. Au retour de la royauté il quitte la France pour Bruxelles, il ne reviendra plus. Il continue de peindre pour des commandes et meurt le 29 décembre 1825.