Alfred Dreyfus nait à Mulhouse le 9 octobre 1859 dans une famille bourgeoise de juifs alsaciens. En 1871, lors de l’annexion de l’Alsace Lorraine par les prussiens, son père choisit la nationalité française. Il suit une scolarité sans problème puis est reçu à Polytechnique. Son engagement militaire est né de son attachement à défendre la France suite à l’invasion prussienne. Il choisit l’artillerie, en 1885 il est promu lieutenant. En 1892, Dreyfus est nommé à l’Etat-Major de l’armée, où il est le seul juif. Le 15 octobre 1894 il est arrêté pour avoir dérobé à l’ambassade d’Allemagne un bordereau annonçant la livraison de documents concernant la défense nationale. Son procès s’ouvre le 19 décembre 1894 devant le conseil de guerre de Paris. Il est condamné le 22 décembre à la déportation perpétuelle, il est dégradé et part pour l’île du Diable le 21 février 1895. Suite aux révélations faites par le colonel Picquart, Zola prend la défense de Dreyfus en publiant une lettre ouverte au président Félix Faure dans le journal de Clemenceau, l’Aurore, le 13 janvier 1898. La France se divise alors entre dreyfusards et antidreyfusards. Après l’arrêt de la Cour de cassation annulant le premier jugement, Dreyfus est rapatrié de Cayennes pour être jugé par un second conseil de guerre. Le procès public débute le 7 août 1899. Il est à nouveau jugé coupable mais la peine est réduite à dix de détention. Mathieu Dreyfus convainc son frère de demander un recours en grâce au lieu d’un pourvoi en cassation risqué. Émile Loubet, président de la république, gracie Alfred Dreyfus. Il est réhabilité avec le colonel Picquart par la cour de cassation que le 12 juillet 1906. Il meurt le 12 juillet 1935 à Paris.