Gustave Eiffel nait à Dijon le 15 décembre 1832. Il intègre l’école centrale de Paris pour y étudier la chimie. Son diplôme en poche, il s’intéresse à la métallurgie et a l’occasion de travailler dans ce milieu grâce aux relations de sa mère. En 1856, Il se fait embaucher chez Charles Nepveu, ingénieur constructeur de machines à vapeur qui fait aussi du matériel pour les chemins de fer. Un an plus tard, il passe chef du bureau des études chez Pauwels et Cie. A seulement 25 ans, il entreprend son premier grand projet, la construction du pont de Bordeaux, d’une hauteur de plus de 500 mètres. Fort de ce coup de maître, on lui confie la construction de plusieurs autres ponts dans la région du Sud-Ouest. Fin 1866, Eiffel s’installe à Paris. L’année suivante, il crée sa propre société et réalise diverses constructions qui vont accroitre sa réputation en France et au-delà. Il perfectionne ses innovations techniques, notamment lors du montage de la porte-à-faux. Dans les années 1870 et 1880, la compagnie Eiffel est à son apogée, les commandes pleuvent du monde entier. Ses constructions sont spectaculaires, la plus emblématique étant la structure métallique de la Statue de La Liberté à New-York, qui doit soutenir le poids de la sculpture de Bartholdi. Mais son nom reste gravé à jamais pour la réalisation de sa Tour éponyme dans le cadre de l’exposition universelle de 1889. Malgré les critiques virulentes dont celle de Maupassant, le succès est au rendez-vous et la tour perdure bien au-delà des 20 ans pour lesquelles elle était programmée. En 1898, il installe un laboratoire météorologique au sommet de la tour, puis en 1901 un émetteur permanent de TSFE. Il n’est pas seulement ingénieur, il est aussi homme de science. Il aime faire des expériences, en particulier de météorologie et aéronautique, notamment par la réalisation d’une soufflerie aérodynamique au Champ de Mars en 1909. Durant la première guerre mondiale, il entreprend des recherches sur les hélices, la voiture et les projectibles. Ses recherches aboutissent à la construction d’un avion de chasse monoplan qu’il baptise laboratoire Eiffel, mais le projet s’arrête net après l’accident mortel du pilote en 1918. Il meurt à Paris, le 27 décembre 1923, à l’âge de 91 ans.