Paul Eluard, de son vrai nom Eugène Émile Paul Grindel, nait à Saint-Denis le 14 décembre 1895. Il est atteint de tuberculose à l’âge de 16 ans, ce qui l’oblige à interrompre ses études. C’est au sonatorium de Davos en Suisse, qu’il fait la rencontre d’une jeune et belle russe, Helena Diakonova, qu’il surnomme Gala. Il est impressionné par sa forte personnalité et sa vaste culture. Il l’épouse le 21 février 1917. Ensemble ils lisent les grands poètes, elle l’inspire dans son premier élan de poésie amoureuse. De leur amour nait Cécile en 1918. Cette même année la fin de la guerre l’amène à une remise en question du monde, il trouve son exécutoire dans le mouvement dada qui donnera par la suite naissance au surréalisme. André Breton, qui dirige le mouvement surréaliste, est son plus proche ami. Avec Jean Paulhan, il se montre obsédé par le langage qui est pour lui un « but » et non un « moyen de détruire ». Toute la vie d’Éluard se confond à présent avec celle du mouvement surréaliste. En 1927 il adhère au parti communiste avec Louis Aragon, Breton, Benjamin Péret et Pierre Unik. Durant cette période il publie, Capitale de la douleur, et L’Amour la poésie. Les années 30 voient naitre un nouvel amour en la personne de Nusch, l’idéal féminin, qu’il épousera en 1934. En 1931, il s’insurge contre l’Exposition coloniale organisée à Paris. Il est exclu du parti Communiste ce qui ne l’empêche pas de continuer la lutte pour toutes les révolutions. Avec Breton, ils deviennent ambassadeur du surréalisme dans le monde, ce qui les amènent à voyager à Prague, en Hongrie et en Espagne où il s’insurge contre le franquisme, il se lie dans ce combat avec Picasso. Pendant l’occupation allemande, il s’installe avec Nusch chez des amis à Vézelay près des maquis. Les vingt et une strophes de son poème, Liberté, sont parachutées par les avions anglais à des milliers d’exemplaires au-dessus de la France. En 1943, avec Pierre Seghers et Jean Lescure, il rassemble les textes de nombreux poètes résistants et publie L’Honneur des poètes. A la libération il est honoré avec Louis Aragon comme le grand poète de la résistance. La mort soudaine de Nusch le plonge dans un profond désespoir, mais grâce au soutien de ses amis intimes il refait surface et retrouve force dans l’amour de l’humanité, de ce long parcours sort De l’horizon d’un homme à l’horizon de tous. En avril 1948, Éluard et Picasso sont invités à participer au congrès pour la paix à Wroclaw en Pologne. Les années qui suivent, voient son implication pour la paix dans le monde et la résistance face à l’oppression, il publie quelques recueils comme, des poèmes politiques ou Le Phénix. Il meurt le 18 novembre 1952 à Charenton-le-Pont.