Fabre d'églantine

Fabre d’Églantine, nait le 28 juillet 1750 à Carcassonne dans un milieu bourgeois modeste. Au collège à Toulouse il étudie la littérature grecque, latine et les arts. Il écrit ses premiers sonnets en 1771 récompensés du Lys d’argent. L’année suivante, il se lance dans le théâtre en se faisant engager dans une troupe de comédiens ambulants et adopte le nom de Fabre d’Eglantine. Il tente une expérience avortée de directeur d’une troupe théâtrale à Sedan en 1777. Il épouse une comédienne, Marie-Nicole Godin, en 1778 avec qui il a un fils. Ensemble, ils partent en tournée dans l’Europe de Nord. Installé à Paris en 1787, il présente une première pièce « Les gens de lettres, ou Le poète provincial » qui n’a pas plus de succès que les deux autres. En 1789, il abandonne sa femme pour une autre comédienne, Caroline Remy. En 1790, il écrit une pièce d’esprit révolutionnaire, « Le philinte de Molière ou la suite du Misanthrope », qui remporte un vif succès. Les pièces qui suivent remportent des succès mitigés. Côté politique, il participe activement, avec Danton, Marat, Hébert et Desmoulins aux réunions du Club des Cordeliers. Il est nommé plusieurs fois secrétaire et vice-président au point de former un triumvirat avec Danton et Paré. En 1792, il appuie les tentatives de pacification avec les girondins. Danton devenu ministre de la justice, l’emploie comme secrétaire général avec Desmoulins. Il est condamné dans une affaire de trafic de souliers aux armées révolutionnaires dont il détourne l’argent à son profit. Il vote la mort du roi et se sépare des girondins. Il fait son entrée à la commission de Salut public en mars 1793. Le 5 octobre 1793, la Convention adopte le calendrier républicain, le projet de Fabre d’Eglantine de renommer les jours et les mois sur une thématique rurale est adoptée. Il tombe, condamné pour corruption active dans l’affaire de la Compagnie des Indes pour laquelle il touche, avec ses complices, un pot-de-vin de 500 000 livres. Il est exclu du club des Jacobin et enfermé à la prison du Luxembourg en janvier 1794. Il est accusé, avec Danton et Desmoulins, par le tribunal révolutionnaire de corruption, trafic d’opinion, tentative de division et de destruction de la représentation nationale. Ils sont guillotinés le 5 avril 1794.