Jean-Paul Belmondo nait le 9 avril 1933 à Neuilly-sur-Seine dans une famille d’artiste dont le père Paul est sculpteur. Le jeune homme préfère le sport aux études. En convalescence dans le Cantal, il décide de devenir comédien. Il se présente au conservatoire d’art dramatique de Paris qu’il intègre au bout de trois tentatives. Sa désinvolture l’empêche d’intégrer la Comédie Française. Il débute au théâtre dans une pièce de Jean Anouilh qui est un échec. Il démarre au cinéma en 1958 dans un second rôle pour le film, Sois belle et tais-toi. Il enchaine les films et joue pour Jean-Luc Godard dans le cercle de la Nouvelle Vague. Après avoir servi en Algérie il retourne au cinéma avec le film de Claude Chabrol, A double tour. Puis, c’est au tour, d’A bout de Souffle, de Godard en 1960 qui remporte un vif succès auprès du public. Cette même année il tourne 34 films, devenant une vedette populaire. Il a un jeu à multiple facettes doué d’un physique de sportif. Il fait une incursion dans le cinéma italien. Il joue deux films notoires au début des années 60 : Un singe en hiver, au côté de Jean Gabin et, L’Homme de Rio. En 1965 il joue, Pierrot le fou, de Godard. En 1970 Borsalino avec Alain Delon. Les années 70 sont tout aussi productive, il enchaîne polars, films d’aventures, comédies, Peur sur la ville, de Verneuil, en 1975, est un triomphe populaire. Les années 80 sont la consécration notamment avec, l’As des As, le Professionnel, Flic ou voyou et, Le Guignolo. Il se centre sur les polars, mais la machine se rouille avec le film, Le Solitaire, en 1987. Il décide de revenir à ses premiers amours en remontant sur les planches dans une pièce de Robert Hossein, Kean. En marge de son métier il crée le prix Paul Belmondo de sculptures contemporaine. Itinéraire d’un enfant gâté, de Claude Lelouch en 1988, lui vaut le César du meilleur acteur qu’il ne viendra pas chercher. Il met entre parenthèse les films pour se consacrer au théâtre notamment dans la pièce, Cyrano de Bergerac, mise en scène par Robert Hossein qui est par la suite jouée à l’international. Il revient de temps en temps au cinéma avec notamment, Les Misérables, de Claude Lelouch et, Une chance sur deux, avec Alain Delon de Patrice Leconte, mais le succès est mitigé. A partir de 2000 il ne remonte plus sur les planches. Les quelques films qu’il joue sont des échecs. Le 8 août 2001 il survit à un grave AVC qui le laisse en partie paralysé. Mais son courage et sa ténacité lui permettent de revenir pour un ultime film, Un homme et son chien, de Francis Huster. Les années 2000 sont celles des hommages et récompenses pour son immense carrière d’acteur. Il meurt le 6 septembre 2021, un hommage solennel lui est rendu dans la cour des Invalides par le Président de la République.