Charles-Édouard Jeanneret-Gris, dit Le Corbusier, nait le 6 octobre 1887 à La Chaux-de-Fonds en Suisse, ville réputée pour la fabrication de ses montres. Son père lui-même est un artisan qui émaille boîtes et montres. A quinze ans il entame des études dans les arts appliqués liés à l’horlogerie. Trois ans plus tard, il suit le cours supérieur de décoration du peintre Charles L’Eplattenier. Puis, il suit des cours d’architecture à l’école des beaux-arts de Paris sous la houlette de l’architecte René Chapallaz avec qui il construit sa première maison, la Villa Fallet dans sa ville natale. Il part en Italie en 1907, puis à Vienne, où il rencontre Gustave Klimt. De 1908 à 1910, il travaille comme dessinateur dans le bureau de l’architecte Auguste Perret à Paris. Les deux années suivantes il travaille dans un autre cabinet d’architecte en Allemagne. Pendant la première guerre mondiale, il donne des cours d’architecture à la Chaux-de-Fonds. Il entreprend une étude sérieuse sur l’utilisation du béton armé comme matériau de construction qui l’amène à son projet de maison Dom-Ino. En août 1916, Le Corbusier reçoit sa plus importante commande, une villa pour l’horloger suisse Anatole Schwob. Il s’installe à Paris en 1917 et ouvre avec son cousin Pierre Jeanneret, son propre cabinet d’architecture. En 1918 il se lie d’amitié avec le peintre cubiste Amédée Ozenfant, avec qui il fonde le courant post cubiste, le purisme. Ils fondent leur revue l’Esprit Nouveau. Sa première œuvre d’importance est le Pavillon Esprit Nouveau, construit pour l’exposition internationale des Arts Décoratifs et Industriels Modernes de Paris en 1925. Il se fait remarquer, la ville lui passe commande pour une douzaine de résidence à Paris et sa région dans le style puriste. En 1926 il construit la villa Savoye qui devient l’une de ses œuvres les plus célèbres, icône de l’architecture moderniste. Sa notoriété grandie, un afflux de commandes arrivent de France et de l’étranger à partir de 1928. Il met également en œuvre ses talents pour la construction d’édifices religieux malgré le fait qu’il soit hâté. Son projet le plus important et le plus ambitieux est la conception de Chandigarh, la capitale des états indiens du Haryana et du Punjab, créée après l’indépendance de l’Inde en 1947, en collaboration avec son cousin et deux spécialistes britanniques du design urbain. Ce projet l’occupera jusqu’à sa mort. En décembre 1953 une grande exposition de ses œuvres est organisée au musée national d’art moderne. D’autres grands projets voient le jours à la fin des années 50 comme le pavillon du Brésil à la cité internationale universitaire de Paris et le musée d’art occidental à Tokyo. Il meurt le 27 août 1965 dans sa résidence à Roquebrune-Cap-Martin.