Mallarmé Stéphane

Stéphane Mallarmé nait le 18 mars 1842 à Paris. Orphelin de mère, il est placé dans plusieurs pensions successives qui le rendent malheureux. Il refuse une carrière toute trouvée dans l’administration, choisie par sa famille, pour s’orienter dans l’enseignement de l’anglais. Mais sa véritable vocation est littéraire, la découverte des œuvres d’Edgard Poe est pour lui un véritable choc. Il publie en 1874 une traduction du « Corbeau », écrit « Le tombeau d’Edgard Poe » en 1877, sort les traductions des poèmes de Poe en 1888. Ses premiers poèmes de jeunesse, d’influence parnassienne, sont publiés dans le Parnasse contemporain en 1866. C’est à partir de 1870 que sa poésie prend une tournure plus personnelle comme « Le vierge et le vivace et le bel aujourd’hui… ! ». Il compose un de ses chefs d’œuvre « Hérodiade », mais son autre chef d’œuvre « L’après-midi d’un faune » est refusé une première fois pour être finalement publié en 1876. Il sort en 1887 son « Album de vers et de prose ». La reconnaissance vient avec Verlaine et Huysmans. Il organise des mardis littéraires chez lui, rue de Rome, où se joint la jeune garde littéraire dont font partis André Gide et Pierre Louÿs. Il prend sa retraite de l’enseignement en 1893, s’installe à la campagne à Vavins. Il compose son œuvre d’importance « Le livre ! ». Mais il meurt soudainement le 9 septembre 1898, alors que venait de paraitre dans la revue Cosmopolis, « Un coup de dés jamais n’abolira le hasard », poème inachevée, constitué d’une vaste phrase dont la typographie complexe forme une constellation noire sur la page blanche.