André Masson naît le 4 juin 1896 à Balagny. Ses parents déménagent à Bruxelles, il s’inscrit comme élève à l’académie royale des beaux-arts de 1907 à 1912. Il découvre James Ensor pour lequel il a une vive admiration. Grièvement blessé pendant la première guerre mondiale, il reste hospitalisé jusqu’à l’armisticeet garde une profonde aversion pour tous les conflits armés. Il séjourne par la suite dans les Pyrénées-Orientales et fait la rencontre de Soutine. A cette époque il est influencé par la peinture de Cézanne et Van Gogh. Le tournant dans sa carrière arrive grâce à sa rencontre avec Miro et le groupe des surréalistes, dont il devient un des membres aux débuts des années 20. Il fait la rencontre de Picasso à Antibes en 1924 et s’exerce au procédé des tableaux de sable. Il pratique la gravure et l’illustration sur des ouvrages de Georges Bataille qui devient son ami, ils ont un même goût pour l’érotisme et la perversion. Il quitte le mouvement surréaliste en 1929 jugé trop dogmatique à ses yeux. Masson participe avec Bataille au lancement de la revue Acéphale en 1936. Il part s’installer à New York, avec son épouse d’origine Juive, lorsque la guerre éclate. Là-bas, il rencontre Jackson Pollock qui s’inspire de l’automatisme surréaliste développé par Masson pratiquant librement le dessin en laissant divaguer sa main. De retour en France à la fin de la guerre, il découvre la Provence suite à une invitation de René Char et s’installe durablement au pied de la montagne Sainte-Victoire. Sa vie et sa peinture s’adoucisse prenant des teintes impressionnistes. En 1954, Masson reçoit le grand prix national des arts. En 1976, une rétrospective lui est consacrée au MoMA de New York, puis une autre l’année suivante au Grand Palais à Paris. Il meurt le 28 octobre 1987.