Mirabeau Honoré Gabriel Riqueti

Honoré-Gabriel Riqueti de Mirabeau nait le 9 mars 1749 au Bignon avec un pied tordu, deux grandes dents, et surtout une tête énorme. A l’âge de trois ans il attrape la petite vérole qui le laissera défiguré. Il contracte des dettes et mène une vie de libertin, malgré son mariage, ce qui attire le courroux de son père qui l’enferme au fort de Vincennes puis au château de Joux, d’où il s’échappe pour la Hollande en compagnie de l’épouse du président de la Cour des Compte de Dole. Pendant sa fuite, il publie son Essai sur le despotisme. Les amants sont capturés, il est alors conduit au donjon de Vincennes en 1777 où il fait la rencontre du marquis de Sade. Durant sa captivité il écrit de nombreuses lettres à son amante et sur l’arbitraire du pouvoir royal. Il sort de prison en 1780. Sa femme demande et obtient sa séparation de corps, suite à un procès retentissant en juillet 1783. En 1789, il entre en politique en se présentant aux élections des Etats généraux en Provence. Repoussé par la noblesse, il est nommé par le Tiers à Aix et Marseille. Lors de la séance royale du 23 juin 1789, suite à l’ordre de dissolution de l’Assemblée constituante signé par le roi, Mirabeau prononça ce discours resté célèbre : « (…) l’on vous a chargé de nous faire sortir d’ici, vous devez demander des ordres pour employer la force ; car nous ne quitterons nos places que par la puissance des baïonnettes. ». La formule quelque peu transformée restera dans l’histoire : « Allez dire à ceux qui vous envoient que nous sommes ici par la volonté du peuple, et qu’on ne nous en arrachera que par la puissance des baïonnettes ». Il devient un orateur redouté, on le surnomme l’hercule de la liberté. Il participe à la rédaction de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen. Au club des Jacobins il prononce un discours contre la traite des noirs. Mais l’affaiblissement de la monarchie le fait changer de camp. Il est choisi pour être le conseiller privé de Louis XVI. Il a une double posture : d’un côté il défend la révolution et de l’autre il soutient en privé la monarchie.  Pour sauver cette dernière il demande au roi d’accepter la monarchie constitutionnelle voulue par l’assemblée. Il meurt le 2 avril 1791 à Paris. Sa mort crée un grand émoi dans la population. Il est panthéonisé, mais en sortira quand la convention prit connaissance de son action royaliste.