Nicolas de Staël nait le 5 janvier 1914 à Saint-Pétersbourg. Sa famille fuit la révolution russe d’octobre 1917 pour s’installer en Pologne. Ses parents meurent en 1919, il est recueilli par une famille belge. Il s’intéresse à la peinture flamande, tout en poursuivant ses études. A la fin de celles-ci il entre aux beaux-arts de Bruxelles. Il entreprend par la suite un périple qui l’emmène en France, Espagne, Portugal puis part pour le Maroc. Là-bas, il fait la rencontre d’une artiste, Jeannine, femme mariée avec qui il part en Italie. Pendant son séjour il peint des aquarelles. De retour à Paris il étudie la peinture au Louvre, suit des cours à l’académie Fernand Léger. En 1939, il s’engage dans la légion étrangère. Pendant la guerre il est mobilisé au sein du service des cartes d’état-major en Algérie et en Tunisie. Il est démobilisé en septembre 1940, il part s’installer à Nice avec sa compagne Jeannine. Il se retrouve avec d’autres artistes, comme le couple Delaunay, Prévert, Carco, Vieira da Silva à la librairie Matarasso. Son style évolue vers l’abstrait. Janine donne naissance à une fille, Anne, en février 1942 qui fait la joie du peintre. Le couple part s’installer à Paris. Il participe à deux expositions d’art abstrait qui ne remportent aucun succès. Pendant ces années de guerre, Il a du mal à joindre les deux bouts mais reçoit l’estime de Georges Braque avec qui il noue une belle amitié. Jeannine meurt en 1946 suite à un avortement compliqué. Il se marie avec Françoise, âgée de dix-neuf ans qui lui donne trois enfants. Son style évolue mais il refuse d’être embrigadé dans un mouvement quelconque. Sa peinture commence à plaire. Il est naturalisé français en avril 1948. A partir de 1947 il éclaircie sa palette, sa peinture est plus épurée. Il commence à acquérir une solide réputation aux Etats-Unis. Ses toiles sont achetées par les musées de Paris et Boston. Les années 50 sont un tournant, il passe au paysage, peint de nombreuses toiles. Sa toile « Le parc de prince » est un retour au figuratif, ce qui lui vaut de vives critiques du mouvement abstrait. La galerie new yorkaise, Paul Rosenberg, est séduite et le prend en exclusivité. Il part s’installer dans le Sud. Grâce à la galerie Rosenberg, ses peintures se vendent très bien aux Etats-Unis. Le succès est grandissant, le peintre devient riche, mais il souffre de dépression. Il nourrit une passion dévorante pour une femme mariée, Jeanne Mathieu, qu’il matérialise par une série de nus. Il s’installe à Antibes pour être plus proche d’elle. Sa peinture, maintenant figurative, s’épure, au grand dam de Paul Rosenberg. Au fil du temps Jeanne met de la distance entre eux deux. Cette rupture inévitable provoque son suicide le 16 mars 1955 à Antibes.