Félicien Rops nait à Namur le 7 juillet 1833 de parents bourgeois, son père produit et commercialise des tissus. C’est un bon élève. Son père meurt alors qu’il n’a que quinze ans, il est mis sous la tutelle de son cousin avec qui il ne s’entend pas. Il quitte Namur en 1851 pour s’inscrire à l’université libre de Bruxelles, il rejoint le cercle littéraire Les Joyeux. Il suit des cours de peinture à l’atelier Saint-Luc. Il débute une carrière d’illustrateur. Son succès l’amène à Paris, travaille pour les œuvres de Barbey d’Aurevilly, Mallarmé. Il adhère et crée des confréries d’artistes qui prennent en raison de la guerre franco-prussienne de 1870. Il collabore avec l’éditeur Auguste Poulet-Malassis, exilé à Bruxelles de septembre 1863 à mai 1871, réalise des frontispices pour Théophile Gautier, Alfred de Musset et Charles Baudelaire qui devient son grand ami. Le 28 juin 1857, Rops épouse Charlotte Polet de Faveaux, fille d’un juge du tribunal de Namur. A Paris Alfred Delvau le charge de réaliser les frontispices de plusieurs de ses ouvrages ce qui l’amène à fréquenter les bas-fonds des quartiers parisiens. Auguste Poulet-Malassis lui confie également des projets de gravures pour des ouvrages licencieux. Il part définitivement de Bruxelles suite à sa rupture avec son épouse causée par ses nombreuses infidélités. A Paris il s’installe dès 1876 chez les sœurs Léontine et Aurélie Duluc, créatrices d’une maison de couture, qui sont ses maîtresses depuis 1869. Il voyage en Suède, Hongrie, effectue plusieurs voyages à Monte-Carlo, visite New York avec ses deux maîtresses. En 1884, Rops acquiert une propriété à trente kilomètres au sud de Paris, à Essonnes. C’est un artiste reconnu et consacré, il reçoit la légion d’honneur. Il meurt le 23 août 1898 dans sa propriété.