Sade Donatien Alphonse François

Donatien Alphonse François de Sade nait le 2 juin 1740 à Paris. Issu de riches propriétaires terriens dans la région d’Avignon, son père, qui s’adonne au libertinage, est le conseiller principal du duc de Bourbon. Il grandit à l’hôtel de Condé. Au collège Louis le Grand il découvre avec émerveillement le théâtre. Comme tous jeunes nobles, il s’engage dans l’armée du roi. Il a le grade de capitaine pendant la guerre de sept ans. Il multiplie les conquêtes et les dettes de jeu. En 1763, il est marié contre son gré à Renée-Pélagie, il continue pour autant sa vie de débauche. Le roi Louis XV le condamne à l’emprisonnement au château de Vincennes alors que sa femme est enceinte. Il recouvre sa liberté à Paris en 1764. Son père meurt, il hérite des châteaux et des dettes. Il reprend son libertinage et est à nouveau condamné. Il sort de prison en 1769 mais pour y retourner, en 1771, pour dettes de jeu, juste après les naissances de son fils et de sa fille. Il quitte Paris pour s’installer en famille dans son château de La Coste Il écrit et joue ses pièces de théâtre au château mais continue en parallèle à s’adonner à ses plaisirs. Il est poursuivi pour ses agissements et s’enfuit en Italie, avec son valet et sa belle-sœur. Sa femme l’aime encore mais sa belle-famille l’a en horreur. Il se fait arrêter en France, réussit à s’échapper grâce à la complicité de sa femme. Ses fantasmes libertins, qu’il continue à mettre en pratique, finissent par avoir raison de lui. Une lettre de cachet de Louis XVI l’enferme à Vincennes en 1778 pour treize années de prison. Son épouse lui rend visite mais il devient jaloux et agressif. Elle décide de se retirer dans un couvent et confie ses enfants à a mère. En février 1784, il est transféré à la Bastille. Il installe une bibliothèque dans sa cellule et rédige ses ouvrages sur ses désirs refoulés. Il quitte l’hôpital de Charenton en avril 1790 physiquement amoindri. Sa femme obtient la séparation, ses enfants s’écartent de lui. Il s’installe à Saint Sulpice pour s’adonner à la littérature et au théâtre. Il se met en ménage avec une jeune fille de trente-trois ans. Il s’intéresse aux avancées de la révolution. Il critique les excès, Robespierre le condamne. Il s’enfuit. Le Tribunal révolutionnaire le condamne à mort par contumace pour conspiration contre la république. Il sort blanchi de sa condamnation à la chute de Robespierre en octobre 1794. Il abandonne la politique, vend son château de La Coste qui tombe en ruine et s’installe à Clichy. Il publie plusieurs volumes à succès mais l’argent manque. Il bataille avec la justice pour obtenir le lever des séquestres sur ses biens et fermages en Provence. A l’arrivée de Napoléon Bonaparte, les ennuis recommencent. Il est à nouveau incarcéré en mai 1801 pour ses écrits libertins. Il finit sa vie à l’hospice de Charenton où il mène une vie honorable jouant la comédie pour les internes. Mais en juin 1807 ses manuscrits sont saisis et l’arrivée d’un nouveau directeur met un terme à ses représentations. Il meurt le 2 décembre 1814.