Derain André

André Derain nait le 17 juin 1880 à Chatou. Dès 1895, tout en préparant son baccalauréat, il commence à peindre.  En 1898, il s’inscrit à l’académie Camillo où il rencontre Henri Matisse, Albert Marquet, Georges Rouault. A l’été 1900, il se lie d’amitié avec Maurice Vlaminck. Ils décident de louer ensemble un atelier sur l’Ile de Chatou. A la fin de son service militaire en 1904, il s’inscrit à l’Académie Julian. Sur les conseils de Matisse, il participe au salon des indépendants avec Maurice Vlaminck. En juillet 1905, il rejoint Matisse à Collioure et découvre la lumière méditerranéenne qui influence sa peinture. Il expose au salon d’automne. Le critique d’art Louis Vauxcelle qualifie alors les exposants de « Fauves » en référence à leurs couleurs vives.  A la demande du marchand Vollard, il effectue en mars 1906 un séjour à Londres pour y peindre. De retour en France il s’initie à la sculpture, à la céramique et à la gravure.  Il rencontre Braque, Picasso et André Salmon. En 1908, il expose au salon des indépendants à Paris et au salon de la toison d’or à Moscou. Il séjourne à Martigues, peint une série de paysages pré-cubistes. L’année suivante, à la demande du marchand Kahnweiler, il exécute des gravures sur bois pour illustrer L’Enchanteur pourrissant de Guillaume Apollinaire. Dès 1911, Derain change de style par un retour à la tradition. Mobilisé en 1914, il peint très peu pendant la guerre. En 1916, la galerie Paul Guillaume montre la première exposition particulière de Derain organisée par Apollinaire et sa femme Alice, alors que celui-ci est au front. En 1919, il est sollicité à Londres par Diaghilev pour réaliser les décors du ballet La Boutique Fantasque. Commence une série de costumes et décors pour le théâtre qui durera jusqu’en 1953. En 1921, à l’occasion d’un voyage en Italie, il renoue avec l’art antique et Renaissance. Les années 20 sont la consécration, il est perçu comme le meilleur représentant de la tradition française. Il expose à Stockholm, Berlin, Munich, New York. Il reçoit en 1928 le prix Carnegie qui lui confère un grand prestige international. En 1937, il participe à l’exposition des maîtres de l’art indépendant au Petit Palais. Puis ce sont les décors et costumes pour le Misanthrope de Molière au théâtre de l’université de Cambridge. En 1940, devant l’avancée des allemands, il fuit en Normandie puis, en Charente et en Ariège avec Georges et Marcel Braque. Après le saccage par les allemands de sa propriété en Normandie il retourne à Paris.  Sa participation au voyage d’artistes français en Allemagne, en 1941, pour servir à la propagande culturelle organisée par Goebbels entache à jamais sa réputation et sa carrière. Entre 1947 et 1954 il crée à nouveau de nombreux costumes et décors pour le théâtre. Il participe à ses dernières expositions à Paris, Bern et New York avant que sa santé ne décline. Il meurt le 8 décembre 1954 Garches.