Description
Lettre autographe signée au baryton Osmond Reynal. Paris, 15 janvier 1862 ; 1 page 1/2 in-8°. Enveloppe conservée montée sur le second feuillet
Le compositeur se désole de ne pouvoir faire appel au talent du baryton Osmond Reynal pour son opéra Béatrice et Bénédict : « Je suis, avec bien du regret, dans l’impossibilité de répondre comme je l’aurais voulu à la lettre que m’avez fait l’honneur de m’écrire. L’inconvénient de ne pouvoir répéter les morceaux d’ensemble de mon opéra [Béatrice et B,énédict] en engageant une partie des artistes à Paris et l’autre à Strasbourg, à dû nous faire renoncer à ce projet. Mr Bénazet [Edouard Bénazet directeur du festival de Bade en Allemagne] compte n’engager à Strasbourg que des artistes non chantants, pour des scènes de dialogues seulement. Sans cela j’eusse été bien heureux d’avoir l’appui de votre talent et de votre belle voix. J’espère pouvoir me dédommager dans une autre circonstance (…) »
A cette période Hector Berlioz finalise son opéra « Béatrice et Bénédict », librement inspiré de la pièce de William Shakespeare, « Beaucoup de bruit pour rien ». En 1860, il commence à retravailler le livret de cet opéra-comique initialement ébauché en 1852, grâce à une commande d’Édouard Bénazet, directeur du festival de Bade en Allemagne. D’abord conçu en un acte, l’opéra est étoffé d’un acte additionnel vers octobre 1861, puis complété après la création par deux numéros en 1862. Il est interprété au Theater der Stadt de Baden-Baden le 9 août 1862.