Description
Manuscrit autographe. 11 octobre 1931; 1p in-4°.
Belle prière du jeune Henri Grouès louant la gloire de dieu face à la misère de l’homme : « Nos œuvres, nos paroles, les vérités que nous signons ne sont que des miettes tombées de la table divine. Nous les montrons au monde comme un trésor. Il l’admire et le loue comme le nôtre. Nous n’y sommes pour rien et ce qui est à nous c’est ce que nous taisons c’est la honte. Ah ! Père, que votre règne arrive. Qu’il n’y ait plus que Dieu parfait et glorieux et que l’homme ne soit plus ! Qu’il ne reste plus que Dieu ! Lui seul est assez beau ! Le plus génial des Pères de l’Eglise, n’est que misérable et méprisable – Que reste t’il ? La poussière d’une tombe et la vérité et la miette de trésor divin parvenue aux âmes à travers cette poussière – O François d’Assise : Je suis misérable petit homme ! Moi, fils de Pierre Bernardone (le père de Saint-François d’Assise) ! – – – La stupéfiante petitesse, la nullité des saints, l’insignifiance de l’homme dans le saint – Moi je passe et m’en vais. Mais lui reste. Ne considère pas celui qui passe – mais celui qui est de toujours pour toujours »
C’est à l’âge de 16 ans que le jeune Henri Grouès se donne à Dieu alors qu’il n’est encore qu’un collégien à Lyon. Il veut entrer dans les ordres franciscains, ordre religieux fondé en 1208 par Saint-François d’Assise en vue de prêcher l’évangile par la pauvreté, mais il devra patienter encore un an. En 1931, il prononce ses « vœux » chez les Capucins et devient frère Philippe.