Description
Lettre autographe signée de ses initiales à l’éditeur Pierre Aelberts. Saint-Benoît-sur-Loire Loiret 1er octobre 1926 ; 3 pages in-8°.
Max Jacob n’a pas répondu à ses lettres car il était en vacances « mes voyages sont des paraphes très inattendus ». Maintenant qu’il est rentré « mon premier geste est de vous faire les plaisirs que vous me demandez : j’ai dédicacé les trois exemplaires, le « livre de l’aimé » aussi. (…) Je vois encore le portrait qui m’avait coûté tant de mal car je lui voulais une pose qui m’est familière et qu’il est difficile de se poser à soi même quand on dessine. J’ai remplacé la signature autographe hélas ! Je n’ai pas plus que vous l’exemplaire de mes livres sur grand papier. Je suis même loin d’avoir tous mes livres ! J’ai recopié la page de manuscrit et je pense que vous êtes content de moi. ». Il lui envoie ses livres : « J’ai l’habitude des paquets car je suis loin de mes marchands de tableaux et j’en fais beaucoup que j’expédie par la poste ». Cependant il ne souhaite pas que l’album paraisse car il a « fait de très grands progrès cette année et je désavoue la manière qui m’inspira ce premier album. Celui que je fais en ce moment est très supérieur et je voudrais que le grand public ne connaisse pas l’autre ». Il lui rappelle en post-scriptum : « Aussitôt que vous pourrez m’envoyer les 1400 fr je serais acte de les recevoir car je compte passer une partie de l’hiver en Italie où la vie est plus chère qu’en France. N’y aurait il pas moyen de recevoir cet argent autrement qu’en chèque : il n’ya pas de banquier à St Benoît et c’est toute une affaire pour moi de toucher un chèque »