Henri de TOULOUSE-LAUTREC – Lettre autographe signée

Henri de TOULOUSE-LAUTREC (1864 – 1901), peintre français, suite à une mauvaise chute qui le laisse infirme, il passe son temps, allongé sur une chaise, à dessiner les membres de sa famille dont son oncle Charles

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Description

Lettre autographe signée « Henri » à sa mère Adèle Zoë Tapié de Céleyran. (Paris, été 1889) ; 3 pages in-8°. Lettre incomplète de sa partie centrale n’empêchant pas sa compréhension.

Jolie lettre familiale : « Ma chère maman, je tremble en prenant la plume (afin de vous écrire ce mot de lettre, comme disent les pioupious) de vous faire ressentir le contrecoup de la mauvaise humeur où je suis grâce à des abats d’eau qui n’arrêtent pas depuis 3 jours. Rien à faire qu’à regarder tomber la pluie. J’avais hier la famille. Oncle Charles achète [des] arbalètes à rouet et autres joujoux destinés à encombrer son hostel. Vos projets me semblent fondés sur des données vagues. Vous ne devant pousser une pointe coursanaise [Coursan près de Narbonne], si vous croyez la chose urgente, que vers la fin de septembre, je doute que la smalah y soit encore ou du moins soit encore à Palavas. Je voudrais trouver une combinaison arcachonnaise mais, il y a beaucoup de mais. Je termine par un baisé mouillé jusqu’aux os. Votre boy Henri. Ajout en haut de première page : « Je relis ma lettre. Elle n’est pas de trop mauvaise humeur. Tant mieux ».

Henri Marie Raymond de Toulouse-Lautrec-Monfa nait à Albi, le 24 novembre 1864. Il est le fils du comte Alphonse de Toulouse-Lautrec et d’Adèle Tapié de Celeyran tous deux cousins. Ses parents se séparent peu après sa naissance. Il passe son enfance élevé par sa mère et ses deux grands-mères, entre Albi et ses châteaux familiales à Céleyran et au Bosc. Henri séjourne pour la première fois à Arcachon en 1872, alors âgé de 8 ans, avec sa mère Adèle. En 1878, il se casse le fémur suite à une mauvaise chute qui révèle une fragilité des os. Il ne grandira plus. Allongé, il passe son temps à dessiner sous les encouragements de son oncle, Charles de Toulouse-Lautrec, frère cadet de son père, et artiste amateur, dont Henri exécute le portrait au fusain en 1882.