Salvador DALI – Pièce autographe signée

Salvador DALI (1904 – 1989), ne cachait pas son adhésion au franquisme ce qui lui permit de s’installer dans le village de Cadaques et vivre ainsi en bonne harmonie avec le régime autoritaire espagnol. D’ailleurs qu’en on l’interrogeait sur le communisme de son illustre compatriote il avait cette formule : « Picasso est communiste, moi non plus ».

Description

Pièce autographe signée. 1951 ; 1 page in-folio.

Superbe pièce à la gloire de Francisco Franco, el Caudillo, comprenant une photographie imprimée de l’artiste et une ligne autographe signée de Salvador Dali, à l’encre de Chine : « Al Cordero Acuño y Viva Franco… ». Document contrecollé sur carton fort
Format du document : 31 x 16 cm
Bon état
« Al Cordero Acuño » peut être traduit pas « l’agneau de Dieu » en référence aux prières espagnoles des communautés phalangistes de cette époque. Franco étant vu selon Dali comme l’envoyé de Dieu, le Christ salvateur de l’Espagne. A cette époque, le peintre catalan était emprunt de mysticisme, d’ailleurs il peint en 1951, « Le Christ de Saint Jean de la Croix », une de ses œuvres les plus célèbres.

Salvador Dali ne cachait pas son adhésion au régime franquiste. En 1936, lorsque la Guerre civile éclate en Espagne, le peintre de Figueres a 32 ans et est déjà bien connu. Dix ans plus tôt, il a réalisé ses premières expositions personnelles à Barcelone, après avoir fait ses études d’art à Madrid au début des années 1920. Il vivait alors à la Residencia de Estudiantes, où il s’était lié d’amitié avec Federico García Lorca et Luis Buñuel. En 1929, à Paris, il réalise avec ce dernier Un chien andalou, rencontre celle qui sera la compagne de sa vie, Gala, et intègre le groupe surréaliste d’André Breton. Dalí refuse d’intégrer l’association des écrivains et artistes révolutionnaires exprimant ses doutes sur l’URSS. Entre les surréalistes et lui les torchons brûlent. Le groupe des surréalistes organise un procès de Dalí, il est définitivement écarté en 1939. Pendant la guerre civile d’Espagne, Dali et Gala sont exilés avec d’autres artistes français à New York. Son ami Federico García Lorca est fusillé par les franquistes dès le début de la guerre. Luis Buñuel est contraint à un exil dont il ne reviendra jamais et pendant lequel il ne cessera de soutenir l’Espagne républicaine. En 1951, date de notre pièce, il donne à Madrid une célèbre conférence intitulée « Picasso et moi ». Il reproche à Picasso, qu’il admire, d’être communiste, mais propose que le peintre revienne s’installer en Espagne. Il ouvre sa conférence par une formule restée célèbre : « Picasso est communiste, moi non plus ». Pendant toute sa vie, Dalí ne cessera pas de tarir d’éloges sur Franco qu’il considère comme un « homme politique clairvoyant qui a imposé la vérité, la lumière et l’ordre dans le pays, dans un moment de grande confusion et d’anarchie dans le monde ». En 1964, il reçoit du régime franquiste la plus haute distinction honorifique nationale, La Grande Croix d’Isabelle la Catholique. Cette bonne relation avec le Caudillo lui permit de vivre sous les meilleurs hospices dans sa chère Catalogne jusqu’à la mort de ce dernier en 1975.

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