Salvador Dali nait le 11 mai 1904 à Figueras en Catalogne. Il doit la vie à son frère mort 9 mois plus tôt, il en est durablement affecté. Il a également une jeune sœur, Ana Maria, qui lui servira plus tard de modèle pour ses tableaux. Son père et sa mère ne s’opposent pas à sa vocation artistique, il reçoit des cours de dessins et participe à deux expositions collectives exposant des œuvres impressionnistes pour lesquelles il est distingué. En 1922, le bac en poche, il s’installe à Madrid pour étudier à l’académie royale des beaux-arts de San Fernando. Il se fait remarquer par ses tenues excentriques et sa peinture cubiste, mouvement alors inconnu en Espagne. Il se lie d’amitié avec Federico García Lorca et Luis Buñuel, les trois amis manifestent un intérêt profond pour les textes psychanalytiques de Sigmund Freud. Dali se familiarise également avec le dadaïsme. Il commence à exposer. En 1927 il se rend à Paris sur les conseils de son ami Joan Miro et fait la connaissance de Picasso pour lequel il a une profonde admiration. A cette époque il acquière une parfaite maitrise des différents courants picturaux de la renaissance à l’art contemporain qu’il met en œuvre avec succès dans sa peinture. En 1927 il collabore avec Luis Buñuel au scénario du film Un chien andalou. En 1929 il adhère au groupe surréaliste dont il fait connaissance avec ses membres, Man Ray, Max Ernst, André Breton, René Magritte, Paul Eluard et son épouse Gala dont il tombe éperdument amoureux. Sa liaison avec cette dernière l’éloigne de sa famille. A Paris, le jeune couple a des difficultés financières. En 1930 ne pouvant se rendre dans la demeure familiale de Cadaqués, il achète une petite maison de pêcheur à port Lligat, ce sera son encrage. En 1931 il peint l’une de ses toiles les plus célèbres, La Persistance de la mémoire, également connue sous le nom des Montres molles. Son travail influence fortement les membres du groupe surréaliste, la méthode paranoïaque-critique qu’il met au point est saluée par André Breton. Mais il est exclu du mouvement avec fraquas en janvier 1934 en raison notamment de ses obsessions persistantes pour les jeunes filles et la figure d’Adolphe Hitler. Influencé par Picasso, il décide d’exposer à New York à la galerie Julien Levy. Les américains manifestent un grand enthousiasme pour sa peinture et découvre à travers Dali le surréalisme. La guerre civile en Espagne l’oblige à quitter Port Lligat, il voyage à travers l’Europe et retourne aux Etats-Unis. Il fait la une du Time magazine. Durant la guerre Dali s’expatrie à New York comme de nombreux artistes. C’est à cette époque que son œuvre prend un véritable essor. Une rétrospective lui est consacré au Museum of Modern Art, cette exposition fait le tour des Etats-Unis. Il écrit beaucoup pendant cette période notamment pour les catalogues de ses expositions. En 1942, il publie son autobiographie, La Vie secrète de Salvador Dalí. Il participe à la vie mondaine. En 1949, il vit entre Paris et Cadaqués. Sa peinture se perfectionne, mais la révolution qui s’opère en lui est son retour à la foi catholique, deux toiles en témoignent, La Madone de Port Lligat, et le Christ de saint Jean de la Croix, et non sans oublier l’illustration de La Divine Comédie. Il théorise en associant le catholicisme à la physique des particules. La corne de rhinocéros comme signe de chasteté apparait dans bon nombre de ses œuvres. Il s’intéresse aux nouvelles découvertes scientifiques de son époque fasciné notamment par l’ADN et le tesseract qu’il introduit dans son œuvre. Il s’intéresse également aux nouvelles techniques picturales comme les images stéréoscopiques, qui donnent à ses créations des effets d’optique. Ses revenus croissants, il mène un grand train de vie. A partir de la fin des années 50, il réalise des toiles monumentales comme La Découverte des Amériques par Christophe Colomb. Ses recherches sur la troisième et quatrième dimensions le mènent à travailler successivement sur la stéréographie, puis sur l’holographie, les premiers hologrammes sont présentés à la galerie Knoedler à New York en avril 1972. En 1960 il entame son plus grand projet, la réalisation de son musée à Figueras, qui se poursuivra jusqu’au milieu des années 80. Il veut un musée théâtral afin que les visiteurs en sortent avec la sensation d’avoir eu un rêve théâtral. En 1979 le Centre Pompidou lui consacre une grande rétrospective. Mais la maladie a raison de lui, il est atteint de la maladie de parkinson l’année suivante, ses facultés diminuent. Il reçoit en 1982 le titre de marquis de Púbol, du roi d’Espagne Juan Carlos, l’artiste pour le remercie lui offre son dernier dessin intitulé Tête d’Europe. Il meurt le 23 janvier 1989. Il est enterré dans la crypte de son musée à Figueras.