Hartung Hans

Hans Hartung nait le 21 septembre 1904 à Leipzig. Tout jeune, il émane une sensibilité pour les formes fugitives capturant par le dessin les éclairs dans le ciel. Dès 1922 il s’exprime par l’abstraction dans une série d’aquarelles. Il s’inscrit en 1924 aux beaux-arts de Leipzig, part s’installer à Paris en 1926, suit les cours distillés par Loth et Léger auxquels il n’adhère pas, préférant se former au Louvre. Il part voyager en Europe du nord, rencontre sa future épouse, la peintre Anna-Eva Bergman. A la montée du nazisme, il s’exile aux Baléares, repart en Allemagne mais se voit confronté à l’antisémitisme. Il s’en retourne à Paris où il perfectionne sa méthode de création « spontanée calculée ». Il divorce et se remarie avec Roberta González. Au début de la guerre, il s’inscrit sur la liste des volontaires contre l’hitlérisme. Il rejoint la légion étrangère en Afrique du nord. Pendant l’occupation allemande, il se réfugie dans le Lot puis tente de passer en Espagne où il se fait arrêter et envoyer dans un camp. Après une intervention du consul français de la zone libre, il réintègre la légion mais se blesse à la jambe. Il subit deux amputations qui le laisse unijambiste. Il est naturalisé français en 1946. Il reçoit la croix de guerre et la légion d’honneur pour son engagement pendant la guerre. Ses premières expositions d’après-guerre sont très remarquées et appréciées. Il participe à la Biennale de Venise. Il est reconnu comme l’un des chefs de file de l’art informel et l’un des précurseurs de l’action painting. En 1952, il renoue avec sa première femme Anna-Eva Bergman. En 1956, il est élu membre de l’académie des arts de Berlin. Il est gratifié du grand prix international de peinture à la Biennale de Venise en 1960. Cette même année une révolution technique et stylistique s’opère dans sa peinture avec la découverte des peintures industrielle qui lui donnent une plus grande spontanéité. Les années 60 sont celles de la consécration avec plusieurs rétrospectives données en Europe et à New York. Il s’installe à Antibes. En 1977, il est élu membre de l’académie des beaux-arts à Paris En 1984, il reçoit la croix de grand officier de l’ordre du mérite de la république fédérale d’Allemagne, cinq ans plus tard, il est élevé à la dignité de grand officier de la légion d’honneur. Il meurt à Antibes le 7 décembre 1989, trois semaines après la chute du mur de Berlin.