Description
Composition abstraite, 1967
Dessin aux crayons de couleurs sur papier réalisé à l’occasion d’une présentation de ses œuvres à la galerie de France. Dédicacé, daté (15-12-67) et signé en bas à gauche.
Dimension : 31,8 x 31,8 cm.
Hans Hartung s’oriente très tôt vers l’abstraction alors qu’il a fui l’Allemagne nazie pour s’installer à Paris. Dans les années 30, il perfectionne sa méthode qu’il qualifie de « spontanéité calculée ». Mais il met du temps à se faire reconnaitre. Il s’engage dans la légion étrangère durant la guerre et y laisse une jambe. De retour à Paris, il participe à ses premières expositions, à la Biennale de Venise, un film lui est consacré. Un changement stylistique majeure s’opère en 1960, quand il découvre les peintures industrielles qui lui permet de sauter l’étape du dessin préparatoire avant la mise en couleur, pour attaquer spontanément la toile à l’acryliques et vinyliques, qu’il gratte en des formes zébrées sur de grand format. La renommée arrive, Hartung est très demandé, il expose en Europe et aux Etats-Unis.
C’est à partir du début des années 50, qu’il est pris à la galerie de France. Créée en 1942 par Paul Martin, elle ne connait son envole qu’à partir de 1951, reprise par le tandem Myriam Prévot et Gildo Caputo. Durant les années 50 et 60, c’est une des galeries parisiennes les plus influentes, fer de lance des mouvements abstraction lyrique et de la non figuration. L’éditeur et galeriste Jean-Robert Arnaud écrit : « La Galerie de France était alors une véritable institution, elle dominait la vie artistique internationale et était devenue le lieu d’exposition obligatoire de tout artiste venant du monde entier qui recherchait la consécration de Paris, pour quelque temps encore capitale mondiale de l’art. Grands prix internationaux pour ses artistes, expositions muséales tous azimuts (le musée d’Art moderne de la Ville de Paris était devenu une véritable succursale de la galerie), listes d’attente pour les collectionneurs ». Parmi les nom illustres qui sont exposés à la galerie l’on peut citer : Pierre Soulages, Pierre Alechinsky, Victor Brauner, Serge Poliakoff, Gustave Singer, Zao-Wou-Ki, Mario Prassinos. Après le suicide de Myriam Prévot, la galerie s’éteint en 1981.