Léonor Fini nait le 30 août 1908 d’un père argentin et d’une mère italienne. Le couple se sépare et Léonor part avec sa mère à Trieste. Dans l’empire Austro-Hongrois, elle bénéficie d’une éducation bourgeoise et d’une ouverture à la culture par son oncle qui joue le rôle de pygmalion. Elle approche la philosophie de Nietzsche qui prône l’ivresse du devenir et de l’apparence notamment par le déguisement auquel elle s’adonnera toute sa vie. Elle quitte sa famille à 17 ans pour s’installer à Milan. Elle expose pour la première fois en 1929, sa peinture s’inspire de l’art gothique et de la renaissance italienne. Elle quitte l’Italie pour la France en 1931 et par l’intermédiaire de Filippo de Pisis, elle est introduite dans le milieu artistique parisien. Elle expose à la galerie Bonjean l’année suivante. Elle fréquente le milieu surréaliste sans y adhérer pour autant. Elle peint un monde qui lui est propre, univers cérémoniel teinté d’érotisme où la femme est sorcière, prêtresse, belle et souveraine. En 1936 elle expose à New York avec Max Ernest son amant du moment. Elle bénéficie d’une exposition personnelle en 1939. Durant la seconde guerre mondiale, elle quitte Paris pour le sud et Monaco. Elle s’adonne à l’estampe. Les années 50 sont la consécration, elle devient l’égérie des poètes, écrivains et peintres de l’époque. Elle vit à l’écart des mondanités mais participe aux grands bals costumés des années 1946-1953, où ses apparitions « en hibou royal, en félin gris ou en reine des enfers » sont spectaculaires et participent à sa médiatisation. Elle retourne à Paris en 1960 et s’installe dans un ménage à trois avec Stanislao Lepri et Constantin Jelenski. Elle travaille beaucoup, peinture, gravure et lithographie, ses sujets de prédilection sont les portraits et les chats. Elle publie en 1977 un livre sur sa passion des chats, « Miroir des chats ». Léonor Fini meurt le 18 janvier 1996 à Paris.