Rousseau Jean-Jacques

Jean-Jacques Rousseau nait le 28 juin 1712 à Genève de parents calvinistes. Orphelin de mère, il est élevé par son père horloger et une sœur. Il a une enfance paisible agrémenté de lectures. Son père est obligé de fuir Genève suite à une altercation. Il confie Jean-Jacques à son frère qui le met en apprentissage chez un maître graveur en 1725. Soumis à une rude discipline il décide de fuir. Il fait son apprentissage au gré des rencontres, la principale étant Madame de Warens, sa bienfaitrice qui influencera son œuvre. En 1741, il devient précepteur des enfants de Madame de Mably à Lyon pour qui il élabore un mémoire sur l’éducation de son fils. L’éducation est infructueuse, il décide de partir à Paris. Il soumet à l’académie des sciences un système de notation musicale qui ne rencontre pas le succès espéré. Il se lie d’amitié avec Diderot. Après un bref séjour à Venise qui lui a donné le goût de la politique, il retourne à Paris en octobre 1744 et entame la rédaction « Les Institutions politiques » qui deviendra « Le contrat social ». L’année suivante, il se met en ménage avec une jeune lingère, Marie-Thérèse Le Vasseur, avec qui il a cinq enfants qu’il place à l’assistance publique, ce qui lui sera reproché par Voltaire. Il gagne sa vie en tant que précepteur chez les Dupin de 1745 à 1751. En 1749, son ami Diderot lui propose de rédiger les articles de l’encyclopédie sur la musique. La même année il participe au concours sur la question : Le progrès des sciences et des arts a-t-il contribué à corrompre ou à épurer les mœurs ? ». Son discours sur le progrès synonyme de corruption obtient le premier prix qui lui confère une renommée internationale. Ce précepte devient la base même de sa philosophie : l’homme naît naturellement bon et heureux, c’est la société qui le corrompt et le rend malheureux. Sa notoriété grandissante le déstabilise. Il s’attèle à son roman « Julie ou la Nouvelle Héloïse » et son « Dictionnaire de la musique ». Ce roman obtient un vif succès. Son œuvre principal, le « Contrat social » analyse les fondements du droit politique qui reposent sur la souveraineté du peuple et l’égalité civique devant la loi. Ce texte lui attire les foudres de Genève. Il doit s’enfuir avec l’aide de son bienfaiteur le maréchal du Luxembourg. Le « Contrat social » va inspirer la Déclaration des Droits de l’Homme et toute la philosophie de la Révolution française. Dans « L’Emile ou l’Education », il professe que la connaissance doit se faire par l’expérience plutôt que par l’analyse. Il est pour une religion naturelle, sans dogme, par opposition à la révélation surnaturelle, ce qui lui vaut d’être condamné en 1762 par le parlement de Paris. Il se met à dos Voltaire et D’Alembert qui se moque de sa théorie selon laquelle la société dénature l’homme. Il se sent attaqué de toute part. Malade, il tente de se justifier dans « Les Lettres écrites de la montagne » et les « Confessions », mais en vain. En 1778, le marquis de Girardin lui offre l’hospitalité à Ermenonville. Il meurt dans l’isolement le 2 juillet 1778.