LOUIS XV – Lettre autographe signée

LOUIS XV (1710 – 1774), roi de France. A travers la riche correspondance qu’entretint le roi de France avec son petit-fils Ferdinand Ier de Parme, défile le quotidien du roi en son château de Versailles, avec ses humeurs, ses préoccupations, son goût immodéré pour la chasse. On y découvre derrière la stature du roi, un homme simple pareil aux autres hommes. Il passa beaucoup d’énergie à maintenir la paix en Europe par le jeu des alliances.

Description

Lettre autographe signée à son petit-fils, Ferdinand 1er de Parme (1751-1802), fils d’Elizabeth de France. Compiègne, 15 août 1768 ; 1/2 page in-4°. Beau cachet de deuil de cire noire aux armes de France et de Navarre. Adresse autographe en quatrième page : « A mon frère, et petit fils Ferdinand enfant d’Espagne duc de Parme, et de Plaisance »

Suite à la mort de Philippe 1er, le jeune Ferdinand 1er accède au trône de Parme à l’âge de quatorze ans. Le mariage avec Marie-Amélie, archiduchesse d’Autriche, aura lieu seulement quatre en plus tard. En effet, le mariage ne peut avoir lieu sans la dispense papale nécessaire en raison de leur proche parenté qui enfreint le droit canonique : « Mon très cher petit fils. Tout le monde de la famille est revenu de la très triste cérémonie de Jeudi en très bonne santé [allusion à une messe donnée pour le repos de l’âme de la reine décédée le 24 juin 1768]. Je ne vous parleray plus de votre mariage jusqu’à ce que j’aie des nouvelles d’Espagne. Surement les affaires de Rome y contribuent et par-dessus tout les Jésuites qu’ils y veulent joindre, quoiqu’ils n’aient guère de rapports avec votre temporalité de Parme. Nous avons un très beau temps hier il y eut un très gros orage. Je vous embrasse tendrement, mon cher petit fils… »
Lettre référencée dans la correspondance ‘Lettres de Louis XV à l’infant Ferdinand de Parme Edition Grasset

En 1765, suite à la mort de Philippe Ier duc de Parme, de Plaisance et de Guastalla, beau-fils de Louis XV, son fils, Ferdinand 1er, accède au trône de Parme. Le nouveau duc n’a que 14 ans. Les couronnes de France et d’Espagne s’activent pour lui trouver une épouse. Après quelques prétendantes qui ne font pas l’unanimité, le choix se porte sur l’archiduchesse d’Autriche, Marie-Amélie, sœur de Marie-Antoinette future reine de France. Après l’obtention de le dispense papale nécessaire, le mariage est organisé par procuration le 27 juin 1769 à Vienne. Ferdinand 1er a 19 ans et Marie-Amélie 23 ans.