Description
Lettre autographe signée à son ami le champion de tennis Antoine Gentien dit Coco. Nice « Villa Ariem » 26 avril 1925 ; 2 pages in-4° sur papier en-tête « Villa Ariem »
Belle lettre de complicité entre la championne et son ami et confident le joueur de tennis Antoine Gentien. Cette année-là, Suzanne Lenglen prend une importante décision dans sa carrière de joueuse en décidant de passer professionnel, suivie par un agent. Elle mettra terme à sa carrière deux ans après, en 1928 : « Mon petit Coco…je suis honteuse…mais..n’en parlons plus..Je commence presque toujours mes lettres ainsi…Je t’ai beaucoup négligé..mignon..mais j’ai une excuse tout au moins pour cette semaine. Papa vient d’être opéré…et j’ai passé..et passe encore mon temps à la clinique. Je me hate de te dire qu’il va…on ne peut mieux pour un monsieur a qui on a ouvert le ventre…la vessie..et retiré deux pierres dont l’une de la taille d’un marron glacé…quelle horreur ! Il a supporté cela si bien…qu’une heure après l’opération…il lisait son journal !..Naturellement il n’avait été qu’insensibilisé partiellement comme toujours dans ce cas là. Le Dr lui promet de se lever dans une huitaine. Moi..je ne vis plus maintenant qu’avec cette perspective aimable d’être à Paris dans trois semaines. Je m’y entraînerai alors avec enthousiasme afin de soulever les bravos parisiens…Raconte-moi..ton voyage en Catalogne…et dis-moi si tu caresses l’espoir de nous accompagner à Londres…Je lis dans les feuilles que tu dois venir à Marseille…C’est pas possible !!! (Demande explication à « Fifi »…en confidence si tu ne comprends pas – cette charmante exclamation-) Alors…si tu es un beau…tu viendras nous voir…ne serait-ce que quelques jours – à Nice..n’est-ce pas..ou bien..peut être seules les charmes enchanteurs de Pénélope……..J’ai passé une délicieuse saison..je te raconterai tout cela..Pour l’instant..je suis dans la peau d’une dame qui tombe de sommeil…Bonsoir…Papa et Maman se chargent du leur aussi pour toi…As always…le plus affectueusement du monde… Suzanne. Tu devrais bien jeter un œil sur Columbia et me dire quelle mine tu lui trouves !..Merci »
Antoine Gentien, dit Coco (1905 – 1968) est considéré par le joueur Tel Tinling comme un playboy mondain, comme en atteste notre lettre («…peut être seules les charmes enchanteurs de Pénélope »). Champion de France junior, il participe chaque année au tournoi de Roland Garros de 1925 à 1950 et à Wimbledon de 1923 à 1939. Il remporte la prestigieuse All England Plate en 1927.
