Description
Lettre autographe signée à l’écrivaine et poétesse Delphine de Girardin. Mercredi matin 1er juillet (1840) ; 2 pages in-8°, adresse en 4ème page.
Belle lettre du poète qui s’engage à donner ses vers : « Je vous remercie, Madame, de tenir à ces vers. Vous les aurez, soyez tranquille. Seulement, vous si charmante poëte, vous me faites un peu l’effet d’un oranger chargé de fruits d’or qui réclame une noisette. Vous aurez votre noisette. Quant à mon billet à l’inconnu faites-en ce que vous voudrez. Insérez ma prose dans la vôtre, enchâssez mon caillou dans vos diamants, je vous baise les mains. Je ne peux pas diner demain avec vous. Je passe toute cette journée du 2 juillet à la campagne. (…) »
Delphine de Girardin (1804 – 1855), dont la mère écrivaine, Sophie Nichault de la Vallette, tenait un salon littéraire en son temps, publie ses premiers vers, dans la Muse française, à l’âge de seize ans. Son mariage avec le journaliste et politique Émile de Girardin, l’aide à publier des chroniques spirituelles sur le Paris contemporain dans le journal La Presse. Le Courrier de Paris rencontre un vif succès. Elle écrit également plusieurs romans dont Le Lorgnon, nouvelle, Monsieur le Marquis de Pontanges, La Canne de M. de Balzac, ainsi que des drames comme Judith, Cléopâtre, C’est la faute du mari. Son salon littéraire est fréquenté par les plus grands écrivains de son époque sur lesquelles elle exerce une certaine influence.