Description
Lettre autographe signée « V.H. » à un ami. 19 octobre (1865) ; 2 pages in-12° sur papier bleu, adresse en 4ème page. Petit trou de corrosion d’encre de 5ml avec perte d’un mot.
Belle lettre du poète qui évoque tour à tour l’affaire d’une usurpation de son identité, son œuvre, le mariage de son fils Charles : « Votre sens du droit ne vous a pas trompé. Ce monsieur quelconque ne m’est point parent, et veut exploiter mon nom. Je n’ai eu aucun frère s’appelant Léopold. L’aîné s’appelait Abel et le second Eugène. Ce que vous me dites sur une autre question est juste aussi, et révèle votre sentiment profond de l’art. Pourtant réfléchissez. B. appartient à l’art, et à l’art vrai. C’est un poëte. De là l’exception que je demande pour lui, et sur laquelle j’insiste. Comme je l’ai écrit à M. L., B. est de l’anthologie. Je vous confie tout cela. J’écris in haste. Ce que vous me dites des Ch. Des R. et des B. [Chansons des rues et des bois, recueil de poèmes publié en 1865 en Belgique puis l’année d’après en France] me charme. Vous êtes un esprit délicat en même temps qu’un ferme et bon cœur. Nous avons marié hier Charles [mariage de son fils Charles Hugo le 17 octobre avec Alice Lehaene]. Mes vœux de bonheur vont de vous à lui (…) »
Victor Hugo en exil garde une activité littéraire prolifique. Il publie en 1862 « Les Misérables » et en 1865 son recueil de poèmes « Chansons des rues et des bois ».