Fouché Joseph

Joseph Fouché nait le 21 mai 1759 au Pellerin. Son père est capitaine de navire et bénéficie de l’essor du commerce triangulaire. Il suit des études à l’Oratoire de Nantes et en sort professeur de sciences. Il rencontre Robespierre à Arras et adhère à la Franc-Maçonnerie. Sous la révolution il appartient au camp des Girondins quand il vote la mort du roi, puis prend place chez les Jacobins. Il est chargé par la suite de la mise en œuvre de l’esprit révolutionnaire dans le centre et l’ouest, il s’y emploie avec zèle. En 1793 il est chargé de mettre à genoux la ville de Lyon, rebaptisée ville affranchie. Il procède à des exécutions de masses, il est appelé le mitrailleur de Lyon. A la fin de la Terreur, dans le clan jacobin, il participe au complot pour faire chuter Robespierre afin de sauver sa peau, ce qui lui vaut par la suite d’être marginalisé, à cela s’ajoute ses exactions à Lyon et des soupçons d’enrichissement personnel. Il devient ministre de la police sous le Directoire, puis le Consulat aidant Napoléon Bonaparte dans son coup d’état. Il conserve son ministère pendant tout le Consulat. Sous l’empire, il perd dans un premier temps son ministère, Napoléon se méfiant de lui, puis le récupère malgré ses coups-bas. Après la retraite de Russie, il est nommé gouverneur des provinces illyriennes. En 1814, après la campagne de France perdue, il trahit de nouveau Napoléon avec la complicité de Murat, en jouant la carte du conte d’Artois, le futur Charles X. Prudent, il se met à distance de Louis XVIII lors de la première captivité de Napoléon, ce qui lui vaut de récupérer son poste de ministre de la police pendant les Cent-Jours. Durant cette période il parie sur la défaite de l’empereur, ce qui lui permet de rebondir à nouveau après la défaite de Waterloo. Il prend la présidence du gouvernement provisoire. Il manipule les camps opposés, négocie avec les alliés pour maintenir l’Etat et remet sur le trône Louis XVIII. Il est remercié par un poste de ministre, mais ses ennemis font tout pour le disgracier, le roi le nomme alors ambassadeur à Dresde pour le maintenir à distance. La loi du 12 janvier 1816, provoque son exil de France en tant que régicide. Il meurt en exil à Trieste en 1820.