Salvador DALI – Dessin original

Salvador DALI (1904 – 1989), peintre espagnol. Plus que toute autre, la Renaissance italienne fut pour Dalí une référence permanente et indispensable. S’il se considérait comme le meilleur dessinateur de son époque, il reconnaissait que ses dessins « ne valent à peu près rien » face aux grands maîtres de la Renaissance. Admirateur de Léonard de Vinci chez qui il trouve les racines de sa méthode paranoïa-critique, il porta longtemps Raphaël au pinacle, proclamant qu’il était le seul contemporain capable de le comprendre. Vers la fin de sa vie, les personnages de Michel-Ange prirent une part considérable dans sa production picturale. Il voua aussi toute sa vie une admiration sans borne à Diego Vélasquez, et Vermeer fut un autre phare, dont il chercha longuement à imiter la technique y parvenant parfois.

Description

Tête d’homme, vers 1937

Dessin original à la mine de plomb sur papier, 27 x 21 cm, signé au crayon en bas vers le milieu et contresigné à l’encre en 1973 à l’Hôtel Meurice en présence, selon un encart au dos du dessin, de Monsieur Robert Descharnes, photographe, ami et collaborateur de Dali, du Capitaine Moore, de son nom patronimique John Peter Moore, capitaine de l’armée britannique et secrétaire particulier du peintre pendant douze ans, et du galeriste et propriétaire du dessin André-François Petit.
Provenance : Stéphane Petit (fils du galeriste André-François Petit)

André-François Petit né en 1924 à Felletin dans la Creuse, homme discret mais néanmoins imminant marchand et collectionneur d’art surréaliste. Après des études de droit il cède à sa passion pour l’art, et fonde la galerie Carpentier-Petit au 122 du boulevard Haussmann à Paris. La galerie expose de l’art abstrait ce qui l’ennuie profondément, il se sépare de son associé et fonde sa propre galerie en se dédiant entièrement à l’art surréaliste. Il expose Bellmer, Tanguy, Brauner, Delvaux, Magritte, Ernst, de Chirico et bien entendu Dali. Il a pour clients Marie-Laure et Charles de Noailles. Dali le reçoit régulièrement chez lui à Cadaqués en Catalogne. A l’occasion d’un hommage au peintre Meissonnier à l’hôtel Meurice en 1967, Dali lui dédicace une affiche avec ces mots : « Pour Petit, le précurseur dalinien ». Le galeriste était également proche de Cécile Eluard, fille unique de Paul Eluard et Gala, la future muse et compagne de Dali. En 1976 il change de rive en s’établissant à Saint-Germain-des-Prés. Il est devenu le référent en art surréaliste, pas une exposition dans le monde ne se conçoit sans que l’on ne sollicite ses prêts d’œuvres. On le consulte quand il s’agit d’authentifier, de dater une œuvre de Dali, Ernst ou Tanguy. Bellmer lui donne le droit moral de certifier ses œuvres. Il aura également pour mission de traquer les faux dessins mécaniques de Picabia. De sa collection impressionnante une partie a fait l’objet d’une dation au musée d’art moderne du Centre Pompidou à sa mort.