LOUIS XV – Lettre autographe signée

LOUIS XV (1710 – 1774), roi de France. A travers la riche correspondance qu’entretint le roi de France avec son petit-fils Ferdinand Ier de Parme, défile le quotidien du roi en son château de Versailles, avec ses humeurs, ses préoccupations, son goût immodéré pour la chasse. On y découvre derrière la stature du roi, un homme simple pareil aux autres hommes. Il passa beaucoup d’énergie à maintenir la paix en Europe par le jeu des alliances.

2,200.00 

Description

Lettre autographe signée à son petit-fils, Ferdinand 1er de Parme (1751-1802), fils d’Elizabeth de France. Versailles, 3 février 1766 ; 1/2 page in-4°. Beau cachet de cire rouge aux armes de France et de Navarre. Adresse autographe en quatrième page : « A mon frère, et petit fils Ferdinand enfant d’Espagne duc de Parme, et de Plaisance »

Belle lettre du roi qui donne les dernières nouvelles de la cour, la fin proche de la reine douairière d’Espagne, grand-mère de Ferdinand 1er de Parme, et enfin, comme à son habitude, le point météorologique du moment, indispensable chef d’orchestre de ses parties de chasse dans les bois de Versailles : « Nous avons été ce matin au Service des Chevaliers de l’Ordre du St Esprit morts dans l’année dernière, mon bien cher petit fils. Il n’y en a que deux. Mes larmes et les vôtres n’ont pas besoin que je vous les nomme. Le grand froid est cette année dans tous les pais, même les plus chauds. Il avait commencé à dégeler ces jours passés, mais aujourd’huy il a repris de plus belle. Cependant j’ay été à la chasse. Il me vient aussy un envoié du grand Duc [le grand-duc de Toscane] ; mais je ne sçache pas qu’il soit encore à Paris. La reine d’Espagne, votre grand’mère [Elisabeth Farnèse reine douairière], n’était pas trop bien par les dernières nouvelles que nous en avons reçues. A Dieu, mon cher petit fils, je vous embrasse de tout mon cœur… »
Lettre référencée dans la correspondance ‘Lettres de Louis XV à l’infant Ferdinand de Parme Edition Grasset

L’Ordre du Saint Esprit est un ordre de chevalerie fondé le 31 décembre 1578 par Henri III, le plus prestigieux de la monarchie française. Il a été aboli sous la révolution en 1791 puis rétabli en 1814 sous Louis XVIII.

Élisabeth Farnèse de Parme (Isabel de Farnesio) épouse Philippe V d’Espagne, veuf, en 1714 et devient reine d’Espagne. A la mort du roi, elle prend le titre de reine douairière devant céder sa place à Ferdinand VI, quatrième fils de Philippe V et de Marie-Louise de Savoie. Son fils cadet, Philippe duc de Parme et de Plaisance, est le père de Ferdinand 1er de Parme. Presque aveugle, Élisabeth Farnèse, meurt le 11 juillet 1766, cinq mois après notre lettre.