LOUIS XV – Lettre autographe signée 1769

LOUIS XV (1710 – 1774), roi de France. A travers la riche correspondance qu’entretint le roi de France avec son petit-fils Ferdinand Ier de Parme, défile le quotidien du roi en son château de Versailles, avec ses humeurs, ses préoccupations, son goût immodéré pour la chasse. On y découvre derrière la stature du roi, un homme simple pareil aux autres hommes. Il passa beaucoup d’énergie à maintenir la paix en Europe par le jeu des alliances.

Description

Lettre autographe signée à son petit-fils, Ferdinand 1er de Parme (1751-1802), fils d’Elizabeth de France. A St Hubert, 29 mai 1769 ; 1 page in-4°. Beau cachet de cire rouge aux armes de France et de Navarre brisé en deux parties à l’ouverture de la lettre. Adresse autographe en quatrième page : « A mon frère, et petit fils Ferdinand enfant d’Espagne duc de Parme, et de Plaisance »

Belle lettre où l’on se laisse prendre tour à tour par le laborieux mariage de Ferdinand qui ne peut se tenir sans la dispense papale, puis par la joie du roi qui se réjouit de l’affection que lui porte l’empereur Joseph II d’Autriche, et enfin, comme à son habitude, le point météorologique du moment, indispensable chef d’orchestre de ses parties de chasse dans les bois de Versailles : « Mon très cher petit fils. J’ai reçu vos lettres du 13 et 21 de ce mois. Surement le nouveau pape commencera son pontificat par l’expédition de vos dispenses, mais je doute qu’il aille si vite sur le reste de vos affaires. La lettre que vous m’avez envoyée de l’empereur [l’empereur Joseph, fils de Marie-Thérèse d’Autriche] m’a fait le plus grand plaisir, par tous le bien qu’il me dit de vous, et par la continuation de ses sentiments pour moi, dont il ne perd pas d’occasions de m’assurer, aussy je l’aime véritablement et comme mon propre fils, il n’oublie pas non plus la perte qu’il a faite de votre sœur. Il a autant d’envie que vous de me voir et moy je n’en ay pas moins que vous deux. Nous avons eu icy avant-hier un gros orage, heureusement j’étais revenu de la chasse, mais j’en ai essuyé le reste en allant au salut. J’espère qu’il n’aura pas fait beaucoup de mal. Je vous embrasse très tendrement cher petit fils… »
Lettre référencée dans la correspondance ‘Lettres de Louis XV à l’infant Ferdinand de Parme Edition Grasset

En 1765, suite à la mort de Philippe Ier duc de Parme, de Plaisance et de Guastalla, beau-fils de Louis XV, son fils, Ferdinand 1er, accède au trône de Parme. Le nouveau duc n’a que 14 ans. Les couronnes de France et d’Espagne s’activent pour lui trouver une épouse. Après quelques prétendantes qui ne font pas l’unanimité, le choix se porte sur l’archiduchesse d’Autriche, Marie-Amélie, sœur de Marie-Antoinette future reine de France. Après l’obtention de le dispense papale nécessaire du fait de leur lien de parenté. Le mariage est organisé par procuration le 27 juin 1769 à Vienne. Ferdinand 1er a 19 ans et Marie-Amélie 23 ans.
Dans cette lettre, il est également fait allusion à l’empereur Joseph II, fils de Marie-Thérèse et futur gendre de Ferdinand 1er de Parme, qui avait épousé en premières noces, le 6 octobre 1760, la fille aînée de Don Philippe de Parme, la princesse Isabelle, sœur de Ferdinand, morte le 27 novembre 1763 à Vienne.

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